Sur Instragram, il y a quelques temps, j’ai lancé le #tomatogate : après des tonnes de stories à regarder les gens manger des tomates en plein hiver, j’ai fait un petit post (un peu énervé c’est vrai) pour expliquer qu’il n’y a pas de demi mesure avec les tomates en hiver, c’est simplement NON. J’espère faire partie des gens qui partagent avec bienveillance et tolérance. Je passe énormément de temps à échanger avec vous, à répondre à vos questions, à chercher comment vous accompagner. Et je sais bien que l’urgence écologique nous impose des changements complexes à mettre en place et qu’on ne gagne jamais rien à être dans la confrontation et l’extrémisme. Mais parfois, certains sujets n’ont pas de transition, de petits pas, d’astuces.
Les tomates, c’est clairement le cas : on ne doit jamais en acheter en hiver, c’est tout !
Pourtant, j’ai reçu et vu quantité de messages de personnes ayant des difficultés à ne pas en acheter, à ne pas comprendre vraiment le problème… Alors oui, derrière chaque légume ou fruit qui n’est pas de saison ou qui vient de loin, il y a un impact considérable sur l’environnement. Pourquoi s’acharner sur les tomates alors ? Parce que la culture des tomates en hiver, majoritairement dans le sud de l’Espagne, est une catastrophe à elle seule. Des milliers de kilomètres de plastiques pour les serres, de l’eau en quantité astronomiques, des terres asséchées, des pesticides qui terminent dans votre bouche mais aussi une exploitation humaine horrible. C’est ça la tomate de l’hiver, c’est pas joli à voir quand on ouvre les yeux.
J’ai quand même culpabilisé un peu d’être aussi radicale dans mon message et de ne pas trouver comment parler plus positivement des tomates…j’ai alors eu l’idée du #Gangdestomates !
Pourquoi on se moque de la façon dont sont cultivés nos légumes ? Pourquoi on ne veut pas regarder ce qu’implique notre tomate achetée en février ? Je pense qu’une partie de la réponse est que l’on est complètement déconnecté. Faire pousser son pied de tomates, c’est réaliser qu’il a besoin de patience, de soleil et de toute notre attention. Et qu’il serait impossible de le faire en plein hiver…sauf à sacrément contrarier la nature.
Et puis faire pousser quelque chose que l’on pourra manger, c’est toujours une grande fierté et de nombreux apprentissages. J’ai appris beaucoup de choses de mes expériences au potager, surtout quand ça a raté !
Alors si tu veux rejoindre le Gang des tomates et apprendre à faire pousser tes tomates, rejoins nous sur Instagram.
Il y aura plusieurs étapes pour s’adapter à tous les types de gangster de la tomate : novices, en appartement, dans un potager :
– l’étape semis pour ceux qui veulent faire pousser leurs tomates depuis la graine
– l’étape plants pour ceux qui préfèrent utiliser un plant déjà grand
– les astuces pour ceux qui sont en appartement, avec ou sans balcon
– les conseils pour lutter contre les maladies
L’idée est surtout de former une communauté en utilisant le #gangdestomates pour que tout le monde puisse s’aider. J’ai un peu la main verte, certes, mais je ne suis pas non plus une spécialiste de la tomate ! J’essayerais de retranscrire ici les conseils et astuces pour ceux qui n’ont pas Instagram et pour garder une trace pour les retardataires.
L’étape d’aujourd’hui concerne les semis
Faire des semis, c’est commencer à faire pousser des graines pour ensuite replanter les plants les plus vigoureux dans une grande jardinière ou en pleine terre. L’avantage des semis ? Au-delà de la fierté de réussir vos tomates depuis le début, c’est surtout plus économique et vous pouvez trouver des variétés bien plus savoureuses. Vous pouvez vous amuser à planter d’anciennes variétés et trouver des tomates de toutes les couleurs !
Où acheter les graines : en jardinerie, on fait attention à prendre des graines bio. Vous trouverez aussi beaucoup de graines intéressantes chez Kokopelli ou chez Dr Jonquille & Mr Ail par exemple. En jardinerie, faites attention au label bio et à la mention « graines reproductibles ». Vous pouvez aussi en trouver dans des trocs de graines, des grainothèques, etc.
Quelle variété prendre ? Il y en a des milliers, difficiles de vous faire une sélection précise ! Je vous donne quelques idées pour les novices :
– tomates cerises : les « Sungold », « Gardener’s delight », « Cerise rouge », « Miel du mexique »
– tomates classiques : « Moskwich », « Rose de berne », « Andine cornue »
– les variétés rigolotes : « Green Zebra » (rayées jaune et vert) ; « Blue Berries » (tomates cerises violettes), « Noire de crimée » (tomate ronde foncée)
Pour les novices ou ceux qui sont en appartement, je vous conseille de commencer par des tomates cerises.
Quand faire les semis : vous pouvez commencer en février mais attention, la plupart des plants seront prêts à être planter vers fin mars/début avril et dans certaines régions, il est encore trop tôt pour les repiquer à l’extérieur. Si vous les garder en intérieur ou sur le balcon, c’est tout a fait possible. Pour le potager extérieur, attendez plutôt mars pour faire les semis, sauf si vous habitez dans le sud !
Dans quoi faire ses semis : dans un nombre incalculable de choses ! Vous pouvez acheter des godets pour semis en jardinerie mais il est surtout possible de réutiliser beaucoup de choses : des boîtes à oeufs, des bouteilles en plastiques, des pots en plastique, des boîtes en polystyrène… L’essentiel est d’avoir un petit contenant pour semer plus facilement. Les semis doivent être mis au chaud : tel quel en intérieur à une température de 18-20°C ou en extérieur, à recouvrir la nuit d’un voile d’hivernage (en jardinerie), d’un papier journal ou d’une boîte en plastique (n’oubliez pas d’ouvrir le matin!).
Mode d’emploi du semis : mettre de la terre dans votre contenant, vous pouvez opter pour un terreau spécial semis, plus fin et plus pratique pour les débutants, mais aussi du terreau universel sans problème. Pour faciliter la germination, vous pouvez faire tremper vos graines dans l’eau la veille. Semer ensuite graine par graine, en les espaçant de 4 cm environ. Recouvrir d’un peu de terreau fin sur le dessus (quelques millimètres seulement!) et tasser doucement. Pour les arroser, utilisez de préférence un pulvérisateur d’eau pour ne pas abîmer les graines et les petits plants. Il faut veiller à arroser souvent au début, sans les noyer.
N’oubliez pas, les semis ont besoin de lumière, de chaleur et d’eau au début ! Chouchoutez-les pour qu’ils démarrent correctement !
Astuce étiquettes : n’oubliez pas de marquer le nom de vos semis, en utilisant un bouchon de liège ou un bâton de glace par exemple.
Désormais, il faudra attendre que vos plants poussent et disposent de 2 feuilles avant de passer à l’étape suivante !
Pour suivre tous ces conseils en direct, direction le compte Instagram julie_pancakes !
Bonjour
Tout à fait d’accord avec toi, pas de tomates en hiver, c’est une aberration!!
Je te suis sur insta et je vais bientôt commencer ma plantation de graines (sud est de la France), comme depuis plusieurs années. Je ne veux cependant plus utiliser de contenants plastiques et je trouve super l’idée des boites d’œufs, mais je me demande si elle ne se détériore pas trop vite à cause de l’humidité?? (j’ai aussi vu l’astuce de la coquille d’œuf qui est intéressante aussi…)
Belle journée!
Chouette! Les boîtes en cartons sont évidemment plus fragiles mais comme il faut éviter de noyer les semis, en général elles tiennent bien le coup ! Tu peux quand même les mettre sur un plateau ou dans une boîte pour éviter les catastrophes si jamais il y a trop d’eau ! Bienvenue dans le gang des tomates en tout cas 🙂
Bonjour, pot en verre ça fonctionne aussi je pense? Je suis dans le nord est. Je vais faire mes semis cette semaine.
Belle journée
J’ai un doute pour le verre qui ne permet pas de « respiration », j’aurais peur que l’eau ne s’évapore pas et fasse pourrir la graine, mais tu peux tenter !