Changer de job

Avr 21, 2019 | Vie pro | 23 commentaires

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Crédit photo : Emilie Massal

Après les questions sur la lessive ou les tomates, c’est sans aucun doute la question que je reçois le plus : tu fais quoi dans la vie ?

Je vous avez promis un article résumé pour vous expliquer les changements qui se sont opérés dans ma vie depuis un an. Mais finalement, ce n’est pas aussi simple à transmettre à l’écrit.

Je vais tenter de répondre à la question principale et je vous ferais un article plus particulier sur la reconversion en elle-même. Sur Instagram, je vous parle un peu de la difficulté de faire une reconversion, des questions qui se posent, des freins, etc., si ça vous intéresse. Au-delà de ma situation personnelle, le sujet mérite un article à part entière. 

Je faisais quoi dans la vie

Un petit rappel nécessaire pour les nouveaux arrivants. Il y a encore un an, j’étais juriste. Je vous avais déjà parlé de mon parcours dans cet article si ça vous intéresse (c’est assez amusant de relire mes mots d’ailleurs). Et pour résumé, j’ai fait de longues études de droit, jusqu’à finir docteur en droit public en 2015. J’ai ensuite enchaîné sur un post-doctorat sur l’économie circulaire en 2016, avec la volonté – plus ou moins claire – de continuer dans la voie universitaire, ou du moins dans un domaine proche du droit de l’environnement. J’ai adoré mes études mais je n’ai absolument jamais voulu être juriste, avocate ou juge. Je voulais écrire, réfléchir, enseigner… Mais le monde universitaire est complexe et changeant, j’ai donc dû me résoudre à prendre un poste en CDD de responsable juridique dans une collectivité territoriale l’année dernière. 

A côté de cette formation et de ce métier, j’ai toujours eu ce blog puis les réseaux sociaux où je parle depuis plusieurs années d’écologie, au sens large ou dans le quotidien. Je n’en tirais aucune rémunération, comme je vous le racontais dans cet article « Mon blog, pas mon job ». 

Le déclic

En vrai, il y a eu plusieurs déclics, dont certains que je n’ai pas compris sur le moment. Pour résumé, je dirais avec ce poste de juriste, j’ai compris que j’allais sans aucun doute m’enfermer dans cette voie. L’avantage était que c’était une voie « porteuse » en terme d’emploi puisque je travaillais sur des thématiques vendeuses (coucou le RGPD). Je voyais donc la fin de mon contrat arriver et déjà plusieurs propositions pour continuer dans la même branche. 

Sauf que si j’ai adoré l’endroit où je travaillais (meilleurs collègues du monde), j’avais des palpitations à imaginer faire ça toute ma vie. Beaucoup de personnes s’épanouissent dans ce métier et tant mieux. Pour ma part, j’étais mal payée, je passais 12 heures hors de chez moi et certains jours, je ne voyais pas ma fille. Les premiers déclics ont plutôt concerné l’équilibre vie pro/vie perso du coup, où je n’avais plus envie de passer à côté de l’enfance de ma fille, ni bouger en région parisienne (lieu préféré des juristes a priori).

Mais surtout, j’avais l’impression de gâcher ce qui m’animait : l’écologie et l’écriture. Pendant ce contrat, j’ai passé le peu de mon temps libre à écrire ici, à imaginer mon projet de blog de Noël ou à partager sur Instagram. Et clairement, j’étais épuisée de rajouter autant d’heures à mon emploi du temps déjà chargé.

J’ai terminé mon contrat en juin complètement fatiguée et démoralisée à l’idée de passer à côté de ma vie. J’ai alors décidé de prendre les deux mois de vacances d’été et de décaler ma recherche d’emploi. Ca tombait bien, j’étais positionnée pour un emploi de juriste dont je n’aurais des nouvelles qu’en septembre.

Je vous raconterais dans l’article sur la reconversion ce que je me suis posée comme question et comment j’ai avancé dans ma réflexion mais ces deux mois ont beaucoup compté pour moi. Pourtant, je suis arrivée en septembre sans idées précises, avec des angoisses impressionnantes à l’idée de reprendre un poste de juriste et de ne jamais trouver quoi faire de ma vie.

Le changement

Ma réflexion personnelle a fait ressortir plusieurs envies que j’avais oublié. J’aimais écrire, j’avais même fait des études de droit en attendant de passer les concours pour les écoles de journalisme. Mais surtout, je passais le plus clair de mon temps depuis plusieurs années à parler d’écologie, à promouvoir un certain mode de vie auquel ma vie pro ne correspondait pas. C’est pas faute d’avoir choisi le droit public puis la fonction publique, afin de m’éviter le paradoxe de travailler pour le grand capitaliste. Pourtant, big news, la fonction publique n’est pas épargnée par ce grand capitalisme. Un des grands déclics s’est fait pendant un projet que je devais suivre, projet que je combattais et détestais à titre personnel. Là, mon rôle était d’accompagner et d’aider des gens qui participent – à mon sens – à détruire tout ce auquel je crois. Ca a été très compliqué à vivre et je me voyais mal être confronté à ça dans toute ma vie future.

J’ai alors pris l’idée de l’écriture, du journalisme et de l’écologie pour essayer de faire germer des choses. J’ai contacté un journal local pour faire des chroniques et je me suis retrouvée avec une proposition de CDD pour du secrétariat de rédaction. En parallèle, une amie qui ouvrait une nouvelle boutique m’a proposé d’animer des ateliers green dans ma ville. J’ai sauté sur l’occasion pour retrouver une action plus concrète que sur le blog. 

Bref, tout serait encore trop long à vous expliquer mais j’ai testé, contacté, demandé conseils pour essayer de me sortir du cercle sans fin de la fameuse question « mais qu’est-ce que je vais faire de ma vie« .

Malheureusement, je me suis un peu retrouvée au point de départ en janvier avec néanmoins une chronique hebdomadaire dans ce journal local où j’avais travaillé. Une chronique sur l’écologie très concrète chaque semaine et c’est un exercice que j’adore.

C’est là que les planètes se sont un peu alignéesje vous raconterais plus précisément comment plus tard – pour me permettre d’écrire un livre puis bientôt un deuxième. Clairement le job le plus gratifiant de toute ma vie…mais pas le plus rentable !!

Et aujourd’hui ?

Je suis donc désormais autrice (auteure, écrivaine, as you want) et chroniqueuse. Je suis évidemment blogueuse mais pour l’instant, sans rémunération directe. Le blog est ma vitrine, ma visibilité et non une source de revenu. Enfin, j’anime des ateliers, pour l’instant au succès discret mais je n’ai pas choisi la simplicité en étant dans une petite ville (si tu habites vers Pau, le planning est sur Facebook @lesateliersgreen).

Comme tout cela est encore brouillon et pas tout à fait « rentable », j’ai suivi une formation/coaching en reconversion professionnelle dont je vous parlerais dans le prochain article. L’idée générale était surtout de mettre un nom sur ce que je fais, trouver une cohérence et explorer les pistes que j’ai en tête. 

Parce qu’en dehors de ces activités, je suis une fille à « milles idées » à la minute et j’ai bien envie d’en entreprendre une. Pourquoi pas avant ? Parce qu’entreprendre me fait flipper. Je dois écouter trop de podcasts où tous les entrepreneurs racontent leurs difficultés et les contraintes de ce choix. Si certains voient peut être le fait d’entreprendre ou même d’être freelance comme une facilité, ce n’est pas mon cas ! Et ces difficultés m’ont, jusqu’à présent, complètement bloquée. Pourtant, comme en matière de slow influence, je crois qu’il y a une place pour le slow entreprenariat. Mais ce n’est pas si simple d’entreprendre quand on prône l’écologie et le minimalisme, dans un monde où j’ai l’impression que tout est déjà fait.

Je serais donc bien embêtée si ma fille devait remplir la case « emploi de la mère » à l’école puisque je suis clairement une « slasheuse » (terme que j’ai évité pendant des années et qui, pourtant, me va très bien). Je suis auteure, chroniqueuse, animatrice et en pleine réflexion d’entreprenariat. Mes revenus ne sont pas encore stables et je ne vais pas vous cacher que je passe par des phases de gros doutes ou de désespoir. 

Pourtant, pas une seule fois je ne regrette mon ancien boulot. Un salaire fixe et moins de difficultés d’organisation oui, bien sûr. Des collègues aussi et de vrais weekends. Mais j’aurais du commencer par ça : j’ai fait le choix de changer de voie professionnelle pour être en accord avec mes principes. 

A l’heure où tout le monde s’engueule entre le fait de ne plus manger de viande, de ne plus prendre l’avion, d’être zéro déchet, de limiter la voiture, de consommer bio et local…il y a une zone qui passe à travers les mailles du filet : notre job. On passe pourtant la majeure partie de notre vie à travailler et je n’arrivais plus à me dire que ce temps-là devait être mis à disposition pour construire des choses qui vont à l’encontre de ce que je prône ici. Je ne dis pas que tout le monde peut faire ce choix, le fameux « ça sert à rien de prendre son vélo si c’est pour bosser à Monsanto » me semble très radical. Mais finalement, c’est comme la viande, l’avion ou les déchets, chacun doit pouvoir faire quelque chose en fonction de ses moyens. Je trouve très hypocrite de prôner ici certains comportements raisonnés, et de passer 12h de ma journée à faire exactement l’inverse. C’est un choix personnel, une obligation que j’ai ressenti au fond de moi, mais ça serait bien que chacun se pose des questions sur l’impact de son activité professionnelle dans notre monde avant d’obliger les autres à changer leur comportement dans leur vie personnelle.

J’espère avoir répondu un peu à vos questions ! Je vous parlerais bien sûr de mon livre (sppoiler: il est déjà en précommande), du second livre et de mon futur projet. Mais avant ça, je voudrais revenir sur la reconversion pro en elle-même, son cheminement, les questions à se poser, les erreurs à éviter. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les mettre en commentaires, ça m’aidera à construire mon article et j’aurais un pro pour vous m’aider à vous répondre !

*J’aimerais préciser rapidement, avant d’en reparler dans le prochain article, que je partage ici ma propre expérience. Je ne conseille pas du tout de suivre mon chemin, ni de tout quitter du jour au lendemain. Mon cheminement à l’air « soudain » parce qu’il s’est déclenché en peu de temps mais, en vrai, cela fait longtemps qu’il mûrit. Et je ne nie pas mon facteur « chance » et l’aide que m’a apporté mon blog. Il y a pleins de manières de trouver du sens à son métier, il n’est pas obligatoire de passer par ma phase « je vire à 190°C d’un coup » 😉

reconversion, job, emploi,

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23 Commentaires

  1. Justine

    Tu sembles très courageuse, tant de faire part de cette reconversion tant de la faire tout court

    Réponse
  2. Laura

    Je me reconnais tout à fait dans tes propos et je te soutiens à 100%, en espérant que tous tes projets se réalisent, tu le mérites… et vive la reconversion professionnelle !

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  3. Caroline

    Bonjour,
    Super cette reconversion ! C’est essentiel en effet de se poser les bonnes questions quand le travail n’est plus en adéquation avec notre état d’esprit. De mon côté je travaillais en horaires très décalés dans un journal en tant qu’infographiste. J’ai rebondi après mon licenciement économique en changeant complètement de voie : je suis à présent responsable d’une bibliothèque ! J’essaie de sensibiliser un maximum les lecteurs à notre monde d’aujourd’hui qui doit changer, en proposant notamment des ateliers zéro déchet (j’avais pensé t’inviter à en animer mais on est trop loin ! – je suis près de Nantes). Bref tout ça pour dire que pour rien au monde je ne retournerais à mon ancien job pourtant payé plus de 2 fois mon salaire d’aujourd’hui. J’encourage à présent mon conjoint à lâcher son travail pas du tout écologique, mais le chemin n’est pas le même… Merci pour tous ces partages !

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  4. Dame Rudégonde

    J’ai eu ce même déclic il y a plusieurs années. Mon job d’infirmière ne me correspondait plus, plus assez de temps avec mes patients, gaspillage de nourriture, de matériel et d’énergie pour contrer le négativisme de mes collègues.
    La vie a fait que j’ai pété mon genou m’empêchant de continuer et de changer de voie. Je suis devenue enseignante il y a 3 ans. J’aime bien. Je me suis forcée des armes pour ce que j’entreprends maintenant : coach et consultante en zéro déchet et minimalisme.
    C’est dur, demande beaucoup de temps et de travail mais je suis enfin moi, toute entière.
    J’ai encore quelques heures de cours, qui assurent mes arrières. Mais je suis heureuse, flippée de cette aventure, mais heureuse.

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  5. LabulledeC6

    Je suis en pleine réflexion de mon côté. J’envisage même un petit bilan pour m’aider à balayer mes angoisses, mes peurs (notamment concernant le « free lance »). En parler et trouver des échos cela fait du bien également. Merci pour ce témoignage.

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  6. Anne

    Merci pour cet article qui appelle à réflexion, je trouve ta démarche très inspirante et admirable le fait que tu aies décidé de vivre entièrement en accord avec tes principes. Moi j’ai choisi de devenir artiste en large part pour les mêmes raisons. Je te souhaite de continuer à t’éclater dans tous tes projets et de continuer à tant nous inspirer ici !

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  7. Julie

    Cet article est vraiment inspirant !

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  8. Stella Mars

    Alors c’est marrant, parce que même si je suis gaga devant cette tranche de vie et ce partage, je réagis un peu mal à la dernière partie et surtout à l’illustration : « a job isn’t just a job it’s who you are. »
    et je suis, mais tellement, mais TELLEMENT pas d’accord.
    Ce doit être lié aux périodes de chômage que j’ai vécu, mais j’ai appris que la meilleure manière de se définir n’était certainement pas par son métier Répondre « je suis au chômage » à la question « tu fais quoi dans la vie » a du pas mal nourrir cette réflexion, mais maintenant que j’ai retrouvé un travail, j’ai gardé cette manie de ne pas me présenter comme consultante en urbanisme. Déjà parce que la dénomination ne me plait pas, mais parce que je pense que je prendrais plus mon pied si j’avais l’occasion de slasher comme tu le fais. Je m’ennuie rapidement, et je n’ai pourtant pas envie de remettre en danger ce qui est stable (aka, le chômage qui laisse des traces). Du coup, je ne peux pas me dire que mon travail me définit, sinon je vais de ce pas chercher une corde. Alors que j’aime bien mon travail (most of the time…), et que je lui trouve du sens (sometimes…)…
    Le fait de sauter le pas est un acte courageux et beau, mais des fois on ne sait pas non plus vers quoi sauter, alors que notre quotidien ne nous définit pas pour autant. J’aimerais pouvoir me définir comme une rêveuse, un machin qui lit, qui gribouille et qui écrit. C’est bien plus vrai.
    En tout cas j’adore ce site que j’ai découvert un peu au hasard de mes recherches sur les beewrapps haha =)

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  9. Stella Mars

    Ha et gros moment de blague : pour celles qui envisagent de faire un bilan, je l’ai fait via un organisme cadre. Résultat, mon métier idéal correspondant à mes aspirations est celui que j’occupe… retour à la case départ (et énorme craquage en fous rire dans le bureau de la nana qui m’accompagnait.

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  10. Delphine

    Merci beaucoup pour cet article intéressant et j’ai vraiment hâte de lire le suivant sur ce sujet – avec notamment les questions que tu t’es posée pendant ces deux mois d été.
    Avec mon cher et tendre on a tout plaqué il y a 5 ans et ça n’est pas évident tous les jours d assurer des revenus. D’un autre côté si on avait attendu de monter le projet parfait, on serait probablement encore en train d attendre… et finalement je trouve ça aussi intéressant de tatonner et de s obliger à se poser des questions importantes, même si c’est lourd et angoissant parfois, je trouve que ça apprend à mieux se connaître et à être plus responsable de sa propre vie. Le tout est de trouver l équilibre et de ne pas s enliser… un beau défi! 😉
    P.S. j’ai lu que Lilou Mace avait sorti un livre sur le sujet, 100 jours pour définir son projet de vie, je me dis que c’est sûrement intéressant

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  11. Julie

    Oh super parcours !! C’est courageux ce changement et une très bonne idée de lier la lecture et les ateliers ! Si je passe à Nantes, ça sera avec plaisir !

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  12. Julie

    Chouette ! C’est bien plus intelligent que moi de garder une transition douce ! Je te souhaite pleins de réussites !

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  13. Julie

    Mille merci et bravo pour ton choix aussi ♡

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  14. Julie

    Ahah je suis d’accord avec toi et non s’il te plaît ne vas pas chercher une corde !! Disons que je l’entends dans un sens radical cette phrase. Dans tous les jobs, il y a des aspects qu’on aime moins, de moments où on est plus alignés…Mais il y a des moments où ça ne nous correspond plus du tout. Mon travail d’aujourd’hui me définit dans le sens où je peux – la plupart du temps – l’exercer en accord avec qui je suis. Je pense que c’est un peu dû au métier de juriste qui impose vraiment des grands écarts de principes parfois…En tout cas, moi je n’en dormais pas certains jours et je détestais la plupart du temps l’orientation de ce que je faisais. On peut très bien être juriste et en accord avec soi, j’ai longtemps cherché mais ça me demandait toujours un autre sacrifice : déménager 🙂 Disons qu’un job ne nous définit pas à 100% mais on ne devrait jamais avoir à renonce à être 100% nous-même en l’exercant ♡

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  15. julie

    Merci pour la référence, j’irais voir ! Et oui je suis d’accord, je ne conseillerais pas d’être aussi radicale dans le changement mais clairement, j’y vois un avantage de me forcer à me bousculer, faire mon introspection, parler aux autres…Je pense que ça dépend des gens mais clairement, si j’avais gardé un job de juriste pour monter un projet à côté, je ne l’aurais jamais réalisé par peur.

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  16. florence

    Bonjour Julie ! Je te suis sur IG, et je viens seulement de me rendre compte que je n’avais pas ton blog dans mes favoris ! Je suis impardonnable !!! :p
    Cette thématique m’interpelle car je suis moi-même plongée dans les affres de la reconversion. D’autant plus que je travaille dans une des plus grandes entreprises de ta ville (en 5 lettres qui commence par T hihi)… Mais en ce qui me concerne, je ne peux démissionner, même pour « être moi » car j’ai une famille de 5 et un mari en situation plus ou moins précaire … Du coup, j’ai décidé de réduire mon temps de travail à compter de septembre, pour justement nourrir mon « moi profond » et profiter de la vie, de ma vie telle que je l’entend.
    Je suis aussi de l’avis de Stella Mars, notre métier ne nous défini pas. On pratique un métier parce que la société dans laquelle nous vivons nous le demande, on le choisi parfois mais pas tout le temps … et peut-être de moins en moins d’ailleurs !!

    Réponse
  17. Julie

    Ahah, je comprends totalement, surtout ici, c’est compliqué de passer à côté de cette entreprise 🙂 Disons que je pense qu’on peut se sentir bien dans son travail, même quand il n’a pas un impact positif en lui-même. En étant réaliste, je sais bien que tout le monde ne peut pas quitter son travail pour aller bosser dans l’écologie ! On a besoin de beaucoup d’autres boulots ! L’essentiel est de se sentir bien, de ne pas avoir l’impression de « passer » à côté de sa vie…Et certaines entreprises, même clairement polluantes, permettent quand même de se réaliser, d’avoir l’impression d’être utile ou simplement de passer une journée sans être déprimée 🙂 Ce n’était clairement pas mon cas, j’ai eu beaucoup de cas de « conscience » dans mon boulot et je ne me voyais pas du tout être mal à ce point toute ma vie !

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  18. Ludivine

    Whaou! J’ai dévoré ton article. Je suis également une slasheuse avec un emploi pas totalement en accord avec mes valeurs et mes besoins. Tu touche un sujet très actuel et surtout très propagé. J’ai beaucoup de soirées entre amis qui se terminent par LA grande question : « Et toi tu te vois toute ta vie là bas? » à laquelle la réponse est souvent non. Merci en tout cas pour ce partage et pour montrer que malgré les difficultés de la vie quotidienne c’est réalisable.

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  19. Lucie

    Bonjour Julie.
    Que tes mots raisonnent en moi… Egalement juriste, j’ai du quitter ma thèse en janvier pour des raisons perso. Pourtant c’était une thèse en droit de l’environnement et écologie… Désormais sans emploi, je postule à toutes les offres bretonnes qui me paraissent être en lien avec mes convictions personnelles. Je ne veux pas d’un boulot qui crée une dissonance cognitive : défendre l’écologie durant mon temps libre, et détruire les écosystèmes lors des journées de travail. C’est un grand non…
    Pourtant, je ne trouve rien. Pas de travail malgré mes compétences (pas non plus incroyables mais je suis une juriste raisonnablement bien outillée!), même pas le moindre entretien depuis janvier. Mes candidatures sont pourtant claires et cohérentes, sans faute au niveau de leur rédaction.
    Alors j’aimerai aussi en arriver au même point que toi : écrire, transmettre mes idées (l’enseignement durant la thèse avait été une révélation), et trouver un point d’équilibre.
    Je te trouve très courageuse de dévoiler ainsi ton parcours, tes questionnements, et ce changement de vie. Félicitations à toi, et bonne continuation : je suis sure que l’investissement finira par payer 🙂

    Réponse
  20. Fanny

    Bonjour Julie et merci pour tes témoignages sincères. Je te lis sur instagram ou bien ici, et tes partages sont très inspirants pour moi, et nourrissent mes réflexions. J’ai bien hâte de lire ton livre « Un Noël écolo », d’autant que participer à ton envol professionnel en l’achetant ajoutera à ma joie. Bonne journée à toi et à bientôt!
    Fanny

    Réponse
  21. Emilie

    Bonjour Julie,
    Je te découvre seulement aujourd’hui, toi, ton blog, ton compte insta… grâce à ma pote Jenny qui m’a dit « je suis abonnée à une fille sur Insta, elle est géniale, elle va te plaire et je pense que tu pourrais lui proposer de participer à ton podcast… » Moi, curieuse, je saute ! Et en lisant cet article je vois bien que Jenny a raison 🙂 Je t’explique. Je viens de lancer un podcast sur la reconversion professionnelle qui s’appelle Reconverse et qui a pour objectif de dédramatiser le processus de reconversion, de donner des clés à ceux qui hésitent, à partir de temoignages de personnes qui ont sauté le pas ou de professionnels de l’accompagnement. Je ne fais que démarrer, je fais ça sur mon temps libre (court car maman de 3 enfants avec un job à temps plein), sans me mettre de pression. Je me retrouve dans ce que tu dis ici, dans le fait de vouloir me sentir alignée avec mes principes, et d’avoir un impact positif sur la société. C’est ce vers quoi je tends avec Reconverse, et déjà, rien que pour moi c’est une victoire personnelle tant je fais de belles rencontres et tant j’apprends. Bref, je me dis que tu ferais une chouette cliente. Ton cheminement et ton passage à l’action sont clairs, je vois bien que tu as conscientisé le processus (en tous cas a posteriori) et ton regard m’intéresse. Serais tu d’accord pour faire plus ample connaissance via skype ? Cela ne t’engagerait à rien, ce serait l’occasion d’échanger et de voir ensemble si tu serais Ok pour que je t’interviewe à l’occasion.
    Quel que soit ton retour, je te remercie pour ton temoignage sur ton blog, precieux et inspirant. J’aime beaucoup ta simplicité et ta liberté de ton, merci pour cela ! Le monde a besoin de gens comme toi 🙂
    Tu peux me joindre sur mon compte insta reconverse_podcast ou à emilie_driutti@yahoo.fr

    Keep going on !
    Merci
    Emilie

    Réponse

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