Tu portes le poids du monde

Mai 15, 2020 | Humeurs | 13 commentaires

Si tu n’es pas sur Instagram ou que tu ne suis pas trop la « communauté » écolo, je suis pas sûre que cet article te parle.

Mais ces derniers-temps, je suis fatiguée de la prise de parole écolo. Je ne suis pas naïve, je sais très bien que parler d’écologie, c’est souvent délicat, sauf si tu restes dans la vague des « je te montre mes jolis bocaux à vrac« . Le confinement a sans doute joué un rôle, tout le monde était un peu stressé, angoissé et passait sans doute trop de temps sur les réseaux. On n’arrive alors plus à gérer nos émotions, on réagit au quart de tour et on oublie que l’on parle à un humain parmi les 7 milliards sur Terre.

Je suis un peu usée de la façade « pense à inclure tout le monde et à adapter ton discours à toutes les situations« . Oui l’écologie doit parler à tous, permettre les prises de parole de tout le monde et oui, c’est TRÈS loin d’être le cas. L’écologie ne fait pas exception aux autres sujets politiques : il vaut mieux être un homme, blanc et hétéro, si tu veux que ta parole soit écoutée et propagée médiatiquement. Comptez le nombre de femmes mises en avant sur l’écologie dès qu’on s’éloigne de la gestion quotidienne du foyer, le nombre de personnes de toutes nationalités, couleurs de peau, religions et orientations sexuelles. Réfléchissez au nombre de fois où l’on voit des discours qui ne parleront pas à des personnes dans des situations précaires, sans emplois ou isolées.

On semble découvrir aujourd’hui qu’un discours est forcément orienté. En fonction de sa propre personnalité, de son éducation, de son milieu social et de sa profession. On peut travailler là-dessus, trouver des moyens d’être plus inclusif mais on ne peut pas se mettre dans la peau des milliers autres vécus.

Et magie magie des réseaux sociaux, à titre personnel, je reçois autant de messages pour dire que j’en fais « trop » ou « pas assez », autant de messages pour me dire qu’il faut arrêter la bienveillance et taper du poing, que de messages pour dire que je culpabilise. C’est simple, quand on prends la parole sur l’écologie, il faut à la fois être radical mais bienveillant, parler de son expérience mais ne pas oublier les 356 autres manières de vivre, dire les choses mais les enrober… Bref, il faut être partout, ne rien oublier, aborder tous les sujets, ne froisser personne mais permettre les remises en questions. Hard job (qui n’est pas un job).

Je reçois souvent des messages me demandant pourquoi je n’aborde pas tel ou tel thème, pourquoi je n’ai pas partagé telle ou telle sortie d’utilité publique, pourquoi je critique alors que je prône la tolérance (ça fera l’objet d’un autre article sur « la critique »). Avoir un compte classé « écolo », c’est désormais avoir un grand nombre de personnes qui pensent savoir ce que tu dois dire, comment tu dois le gérer et à quoi tu dois utiliser ton temps. Bien souvent, j’ai l’impression que mon compte m’échappe. Au profit de personnes plus radicales ou plus consensuelles, c’est donc impossible de savoir si je dois prendre telle ou telle direction.

Et c’est deux mois de confinement m’ont fait réaliser que je n’avais pas envie de « réajuster » mon compte puisque de toutes les manières, il est vain de vouloir plaire à tout le monde. Je ne peux pas prendre la parole sur tous les sujets, simplement parce que je ne maîtrise pas tous les sujets et, surtout, parce que mon temps libre est bien limité. Je crois profondément que l’on a tous un rôle à jouer et mon compte Instagram est une toute petite partie de ce que j’essaye de faire à mon niveau. Mais ce n’est pas le seul. On a pas à porter le poids du monde sur ses épaules. On peut aussi (et surtout) faire des changements dans son quotidien et prendre des décisions qui feront la différence uniquement à notre échelle – et sans en avertir la Terre en storie. Tu ne connaîtras jamais la vie, le quotidien, l’engagement d’une personne à travers son compte Instagram, encore plus quand il est « très » suivi je pense. Perso, j’ai appris à taire de nombreuses choses que vous ne voyez jamais et qui pourtant définissent tout autant qui je suis et où sont mes actions.

Je suis fatiguée d’avoir l’impression de porter le poids du monde et de ne jamais bien le faire. J’aime que les personnes se sensibilisent sur pleins de sujets encore trop confidentiels, qu’il y ait des appels à une écologie plus sociale et plus inclusive. Mais je ne peux pas porter la voix de toutes les voix. Je peux vous partager des choses, vous orienter vers des personnes qui abordent des sujets que je ne maîtrise pas, je peux vous donner des infos, appuyer sur des sujets. Mais je ne peux pas être inclusive dans tous mes posts et toutes mes stories, H24. Je l’ai compris pendant ce confinement alors que je recevais parfois des critiques parce que je parlais de potager (pas cool pour ceux qui n’ont pas de jardin), d’enfants (pas cool pour ceux qui n’ont pas d’enfants), de pain (pas cool pour ceux qui n’ont pas le temps). Je vous jure, ce confinement mériterais un article spécial en mode « avoir un compte Instagram en temps de pandémie mondiale – Retours sur expérience« . Je suis sans doute bloquée chez certaines personnes parce que trop culpabilisante et chez d’autres parce que pas assez militante.

Alors oui, je fatigue quand je prends déjà beaucoup de temps pour explorer certains sujets et que l’on m’envoie un message pour me dire que « quand même c’est pas cool, tu n’as pas relayé la storie d’utilité publique d’un autre ». Non, nos comptes ne sont pas d’utilité publique, ils ne sont pas rattachés au Ministère de la transition écologique, ni rémunérés par nos abonnés. J’aime le fait qu’il existe tant de comptes qui abordent tant de sujets différents, pourquoi faudrait-il que certains centralisent tous ces sujets ? Et surtout, l’ironie est que l’on reproche l’uniformisation d’Instagram que l’on provoque pourtant derrière ces injonctions. On demande de la « sincérité » mais les comptes les plus suivis sont ceux des célébrités qui maîtrisent le mieux leur image. On appelle à de la radicalité mais on se prends des vagues de haine quand on aborde certains sujets et des milliers de likes avec une simple photo de chat. Je perds des dizaines d’abonnés dès que j’aborde un sujet « touchy » alors qui peut blâmer le fait, que petit à petit, je préfère montrer mes tomates que d’expliquer pourquoi il faut arrêter la javel ? Est-ce qu’il est normal de pleurer à la lecture d’un mp qui trouve que « c’est bien fait pour toi si tu ne peux pas voir ton beau-fils parce que tu as osé dire que Vinted était d’une incohérence sans nom pendant cette pandémie ? ». Nope Nope. Oui quand je dis ça, j’oublie ceux qui n’ont peut être d’autres choix que de commander sur Vinted pour s’habiller. Je ne suis pas inclusive. Mais quand je dis ça, je m’adresse plutôt à l’immense majorité qui a justement le choix et parfois pas conscience de ce qu’implique son choix. Je sensibilise.

Etre inclusif, englober toutes les facettes des modes de vie, tous les cas particuliers, c’est ce qui tuera la prise de parole (la mienne en tout cas). Ne plus se sentir légitime, pas assez compétent, trop léger ou avoir peur de froisser. Et surtout penser que l’écologie n’a qu’une vision, qu’une solution universelle qui s’applique à tous ou que l’on pourrait, à travers un compte Instagram, adapter à tous. Se remettre en cause et continuer de s’informer, d’apprendre, c’est indispensable. Cela ne signifiera jamais que l’on pourra traiter de tout, dans tous les angles et sans oublis. Et ce n’est pas grave, on n’a pas de mission divine sur Instagram, pas d’obligation, autre que celle d’être honnête je pense (ce qui est déjà loin d’être si répandu). La force est collective et elle doit mettre son pouvoir au service de la « visibilité » de tous. Parce qu’il est là le problème. Que ma prise de parole sur les énergies renouvelables soient moins légitimes que celle sur la lessive maison. Que quand on demande un nom d’une personne engagée en écologie, on sorte Cyril Dion ou Nicolas Hulot, au détriment de tant de femmes qui ont changé le monde dans l’ombre. Que la prise de parole d’une personne qui met en lumière les inégalités de « son » groupe d’appartenance soit moins visible que la parole lisse que l’on voit dans les médias. Que le mouvement écolo lui-même préfère son entre-soi de militants qui harcèlent les autres sur les réseaux plutôt que de s’ouvrir à la diversité.

On se trompe de combat. On ne peut pas demander à quelqu’un d’être le porte parole de 7 milliards de vies différentes. Mais on doit demander à tous d’écouter la parole de ces 7 milliards d’individus. Mon compte Instagram n’est qu’un compte Instagram qui n’est pas un institut de sondage représentatif de la diversité de la société. Il est suivi majoritairement par des femmes, de mon âge, sans aucun doute blanches en majorité, et largement sensibilisées à l’écologie. Donc un paquet de mes discours tombent dans l’oreille soit de personnes déjà d’accord soit de personnes qui n’auront pas de difficultés à l’entendre. Ne vous méprenez pas, je tente bien d’aborder des sujets plus sensibles, de partager des discours d’autres personnes, de relayer leurs colères aussi. Mais là encore, ça n’apportera sans doute pas plus de diversité à mon compte (4 ans sur Instagram, mes stats d’audience sont toujours les mêmes) et, encore une fois, ça m’expose à la violence des réactions pour les personnes qui ne savent pas accueillir leurs émotions. Coucou le punching-ball.

On demande l’impossible sous couvert de « visibilité » alors qu’on est déjà une grande partie à utiliser avec responsabilité cette visibilité. On apprends, on partage, on se remet en cause, on critique…mais oui on ne sera jamais 100% inclusif parce qu’il est très dur de l’être avec des stories de 15 sec et que le jeu d’Instagram est toujours biaisé.

Je veux une écologie qui parle plus fort, qui fait plus de place aux femmes, aux personnes racisées, aux personnes défavorisées, quelque soit l’orientation sexuelle. Je veux entendre les avis de personnes qui ont des connaissances dans différents domaines, qui vivent l’écologie dans un appartement de 25m2 en banlieue, qui ont une religion différente de la mienne, qui veulent renverser le système, qui ont changé de job, qui ont refusé de faire des enfants, qui ont subi des violences. Mais je ne veux plus qu’on me fasse comprendre qu’à titre personnel, mon compte Instagram est là pour aborder toutes ces visions. Je ne les vis pas, je ne les connais pas, je peux simplement écouter et relayer si j’ai le temps.

Bref, j’en ai marre qu’on me prenne pour un annuaire écolo de tout ce qui se passe dans le monde, adapté à toutes les inégalités et à tous les modes de vie. Ne vous déresponsabilisez pas. Abonnez-vous à d’autres comptes, lisez des journaux alternatifs, empruntez des livres pour apprendre, écrivez sur ce qui vous dérange. Et écoutez toutes les prises de parole. Je prends à cœur ma responsabilité de relayer certains combats, d’apporter mon soutien, de déranger parfois. Mais je ne peux pas porter le poids du monde…et toi non plus.

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13 Commentaires

  1. Justine

    Hello Julie,

    Article très très intéressant.
    Cela peut vite devenir compliqué dans notre tête de vouloir inclure tout le monde, je suis d’accord. Quand on n’est pas concerné directement, et qu’on veut bien faire, on risque d’être vite dépassé et de finir par baisser les bras, ce qui n’est absolument pas le but.
    Comme toi, je pense qu’on ne peut pas parler d’un sujet qu’on ne maîtrise pas et qu’il faut donc laisser la parole aux autres. On arrive avec notre vécu et il est évident que notre compte insta reflète d’abord notre expérience. Mais ça peut être intéressant de partager aussi notre évolution par rapport à ça et évidement je te rejoins dans le fait qu’il est primordial de relayer la parole même si on ne peut pas tout relayer. C’est un sujet complexe, je crois qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire mais que le plus important c’est d’avoir conscience des inégalités et d’agir à son échelle. Car comme pour tout le reste, mon militantisme ne pourra pas forcément correspondre au tien ni à celui des autres.
    On peut soutenir moralement de nombreuses causes. Pour autant on ne peut par exemple pas soutenir financierement toutes ces causes comme on ne peut pas participer à toutes les manifs et à tous les actes militants de toutes ces causes.
    Je pense que chacun doit trouver sa voie et bien évidemment éviter de juger son voisin (c’est pas gagné j’avoue).

    Désolée pour mon commentaire très long. Je ne sais même pas si ce que je dis est clair tant je me sens perdue dans tout ça…

    Bises
    Justine

    Réponse
    • Julie

      si c’est très clair ! Et tu as raison, la comparaison est parfaite avec les dons ! On ne peut pas soutenir financièrement toutes les causes, toutes les assos. Et c’est un peu pareil pour le temps, on a pas le temps de tout savoir, tout relayer, tout préciser !

      Réponse
  2. Slvmrchl

    Merci pour cette réflexion qui fait écho à mon ressenti.

    Réponse
  3. Clothilde

    Je suis bien d’accord. Le problème c’est que c’est plus facile de critiquer que de porter son propre avis. Si tout le monde faisait l’exercice d’avoir un compte Instagram où il partage ses avis, peut être qu’on serait plus indulgent. Tu as raison, on ne peut pas plaire ni convaincre tout le monde. Il y aura toujours des gens pour te dire que tu fais mal. Ce qui compte c’est ce que tu penses toi, que tu sois intégre à toi même. Continue. Pour quelques uns mécontents, tu fais du bien à beaucoup de monde. Le message que tu portes est compliqué, mais essentiel. On a besoin de gens comme toi pour y croire. Évidemment que c’est un sujet politique qui ne s’arrête pas aux bocaux, et ceux qui te critiquent ajd te remercieront demain d’avoir planter une graine de conscience ! Après je comprends que tu sois fatiguée de te battre, si tu décides d’arrêter il n’y a aucune culpabilité à avoir la dedans. Mais n’oublie jamais qu’il y a une majorité silencieuse de gens qui sont d’accord avec toi.

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  4. Marie

    Merci pour ce texte ! Effectivement je m’interrogeais sur la situation, le fait que chaque compte a plus ou moins une ligne éditoriale, que chacun est libre de choisir ce qui l’intéresse et de prendre les informations qu’il veut. L’écologie au final est comme le féminisme : il y a des courants différents et on finit par se taper les uns sur les autres alors qu’on veut aller dans la même direction. Ça n’a aucun sens!

    Réponse
  5. Claire

    Une fois n’est pas coutume, je te rejoins complètement. Et pour être comme toi sur Instagram, j’ai ressenti aussi ça ces dernières semaines. Pourtant nous avons choisi nos combats et notre ligne éditoriale, une écologie bienveillante qui incite au changement en partant du principe que ce n’est pas en tapant sur la tête des gens qu’on les incite à changer. Nous partageons dès que possible les mots d’autres personnes, convaincues que les luttes sont complémentaires. Mais force est de constater que ce n’est pas le cas pour tout le monde, comme si chacun menait son combat. Il m’arrive même de ressentir de la culpabilité de ne pas parler de tout. Mais heureusement, je me rappelle qu’on ne peut pas porter tout sur nos épaules, que nous n’avons pas de qualité morale à changer l’entièreté du monde, qui est ce qu’il est dans ses vérités, ses diversités, ses éclectismes, ses paradoxes…
    Merci donc de rappeler que les choix qu’on fait pour un blog ou un compte Insta ne nous définissent pas dans notre entièreté ! Cela ne donne à voir qu’une partie de notre vie et de notre pensée… Merci encore une fois pour ces mots : il faut une convergence des luttes mais cela ne veut pas dire que cette convergence doit se faire avec une seule personne, un seul compte… et surtout soyons nous même, protégeons-nous, aimons-nous ! LOVE

    Réponse
  6. Aurore

    Bonjour Julie,

    Je prends le temps de réagir à votre article que j’ai lu avec attention. Quoi que chacun fasse que ce soit sur Instagram ou ailleurs il y a du jugement de la part des autres. On ne fait jamais assez, assez bien, assez juste, … Malheureusement nous sommes dans une société de consommation et cela vaut aussi pour les contenus sur le net, les gens ne cherchent plus par eux mêmes. C’est tellement plus simple de demander et d’attendre passivement la réponse. Je suis votre blog et compte insta depuis plusieurs années avec beaucoup d’intérêt même si je n’y réagis pas. Je souhaite par ce message vous encourager à continuer comme vous le faites en restant fidèle à vos idées et convictions. Votre action est authentique et tant pis pour ceux à qui ça ne plaît pas et qui ont le temps de laisser des commentaires négatifs qui sont selon moi plus le reflet d’un mal-être de leur part et un souci avec leur propre conscience.

    Belle journée à vous. Bises depuis la Bretagne.
    Aurore

    Réponse
    • Julie

      merci beaucoup !

      Réponse
  7. Manon Woodstock

    Bon sang de bonsoir : HALLELUJAH !! Merci du fond du cœur pour cet article !!
    Je compatis complètement face à cette période difficile que tu as sans doute dû traverser pendant le confinement !! Se casser le cul à partager du contenu gratuit (les gens ont souvent tendance à l’oublier, mais alimenter un compte Instagram ou un blog, à part si tu es influenceuse payée – c’est du bénévolat et des centaines d’heures qui y passent). Je suis effarée de lire les attaques que tu as dû subir. Les réseaux, c’était déjà n’importe quoi, mais c’est en train de virer à quelque chose de très malsain je trouve…de la malveillance de canapé…
    La blogueuse écolo que je suis depuis plus de 3 ans partage grandement ton ras le bol, même si je suis très loin d’avoir une aussi grosse communauté à gérer. A chaque fois que je poste un truc où il y a du plastique, c’est « bouhou c’est nul », j’ai même quelqu’un qui a été jusqu’à souhaiter ma mort parce que je me sers d’un ordinateur bourré de ressources rares pour bloguer (!!). La sphère écolo, je n’y prête même plus attention tant je vois d’entre-soi et de jugements. Ayant des fois envie de tout arrêter et d’aller me terrer au fond d’un trou et de profiter de mon fils et mon mec – je comprends, un peu, à mon échelle.
    Courage, je t’envoie des ondes positives (et MERCI pour Veir – ce magazine a débloqué une jardinière de folie qui s’ignorait :P)

    Réponse
    • Julie

      Arw merci pour ce gentil message ! C’est dingo quand même ce monde de l’internet…!

      Réponse
      • Manon Woodstock

        Moi ce qui m’inquiète de plus en plus, c’est la malveillance gratuite qui est à l’œuvre. Il faut qu’on se protège, autant que faire se peut !

        Réponse
  8. Lynda

    Merci pour cet article ! Je n’ai pas de compte Instagram, et plus j’y réfléchis moins j’ai envie d’en avoir un quand je vois les travers et la responsabilité qui revient aux comptes dits « influents ». Je suis contente malgré tout que tu continues et que tu partages également tes opinions, car personnellement j’en suis très preneuse.

    Réponse
  9. Julie

    Ton article fait écho chez moi! J’ai complètement laissé tombé Instagram pour un tas de raisons et le fait d’avoir des trolls jamais contents, ça en fait partie. (Et ma démarche date de bien avant le confinement, tu n’es pas la seule que je lis qui a fait cette remarque…) Perso, j’aime les gens qui parlent d’écologie modérément. Ca me fait toujours un peu flipper les comptes IG ou les blogs trop radicaux. Chacun y va avec ses possibilités, ses capacités et si tout le monde fait preuve de bonne volonté, je me dis que ce sera déjà un bon point…
    En tout cas, merci pour ce bel article! 😉

    Réponse

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