Je n’ai aucun souvenir du moment où j’ai découvert que le Père Noël n’existait pas, aucun souvenir d’un quelconque traumatisme et je reste depuis maintenant 32 ans aussi fan de Noël et de sa magie. Pourtant, je ne nie pas qu’il y a une épine dans le traîneau : toute cette histoire racontée aux enfants pour ensuite avouer le mensonge.
Non le Père Noël n’existe pas.
Avouez, il y a de quoi perdre toute confiance dans ses parents et dans la société qui met autant d’ardeur à nous faire gober cette histoire.
J’ai commencé à m’intéresser à cette révélation et ses implications pour les enfants avec le fils de l’amoureux. A 8 ans et demi, je ne saurais dire s’il y croit encore vraiment ou s’il se retient à cette histoire qu’il aime tant. Pourtant c’est un petit garçon très curieux, qui pose de nombreuses questions pour comprendre sur des tas de sujets. Mais c’est aussi un petit garçon sensible, un peu naïf et surtout en admiration totale envers les adultes de son entourage. Le déclic de mon questionnement vient de cet été. Alors qu’on discutait Père Noël (oui en plein mois d’Août, je vois pas le problème?), il m’a posé beaucoup de questions. Je pensais qu’on arrivait enfin au moment où il découvre tout seul que le concept du Père Noël ne tient pas la route. Mais pas du tout, il essayait de me convaincre qu’il existait, en dépit de toutes ses découvertes « pas logique » et du fait que la majorité de ses copains lui disent qu’il n’existe pas. Et quand je lui ai demandé ce que ça ferait s’il n’existait pas, il m’a répondu pleins de larmes dans les yeux « ben ça voudrait dire que vous m’avez menti toute ma vie (ok 8 ans, cet enfant a le sens de la proportion) et que Noël ça sert à rien« .
Voilà, voilà.
Depuis j’ai réfléchi, j’ai lu des tonnes de choses et j’ai beaucoup discuté avec lui. Je me suis demandée pourquoi on faisait croire au Père Noël, est-ce qu’il fallait éviter, comment gérer la découverte et surtout à quoi ça sert Noël sans le Père Noël ?
Alors, je te le dis tout de suite, ce qui suit est le fruit de mon expérience personnelle, de mes croyances et de mes lectures. Ce n’est pas une thèse en psychologie ! Vous êtes libre de ne pas faire croire au Père Noël ou d’en faire des caisses dessus. Mais pour la majorité des enfants qui y croient, il y a bien un moment délicat à gérer et je voulais vous expliquer ce qui ressort de mes petites investigations ^^
Faire croire au Père Noël : oui, non, pourquoi ?
En général, les partisans du fait de ne pas faire croire au Père Noël prônent comme argument le fait que c’est un personnage inventé de toute pièce par Coca-Cola. Alors autant je respecte le choix de ne pas transmettre cette croyance, autant ça ne pourrait pas être plus faux !
L’histoire du Père Noël est très ancienne et extrêmement complexe. Je ne vais pas vous faire toute sa généalogie mais pour faire court, le Père Noël que l’on connait aujourd’hui est un drôle de mélange. Hérité en partie du traditionnel Saint Nicolas mais aussi lié à l’histoire même du 25 décembre, fête chrétienne mais avant ça, fête païenne du solstice d’hiver. Le Père Noël que l’on connait aujourd’hui est un mélange de plusieurs traditions qui ont pris forme avec l’immigration vers les Etats-Unis. Progressivement, Saint Nicolas est devenu Santa Claus, il a pris forme dans des contes et des histoires pour enfin revenir vers l’Europe avec la Seconde guerre Mondiale. Il avait déjà pris forme dans son costume rouge et blanc depuis longtemps mais c’est effectivement Coca Cola qui a « fixé » l’image désormais célèbre en 1931.
Bref, tout ça pour dire que le Père Noël est une croyance ancienne, fortement païenne (ça n’a pas trop trop plu à l’Eglise d’ailleurs…) et qu’il ne devrait y avoir aucune honte à partager cette croyance avec nos enfants. C’est le principe même de la parentalité, transmettre nos croyances personnelles, familiales ou spirituelles à nos enfants.
Le problème ? Aujourd’hui, on en fait quand même des tonnes ! Evidemment, ça rend encore plus difficile le passage de l’état d’un « joli conte » à « il n’existe pas en vrai ».
Pourtant, je crois qu’il y a de vrais vertus à faire croire au Père Noël, même si on prends en compte le risque de décevoir les enfants plus tard.
- Le pouvoir de l’enfance, c’est l’imagination. Et pour le coup, Noël c’est un vaste terrain d’imagination. Lire des histoires, imaginer son parcours, le nom des rennes, ce qu’il fait le reste de l’année, tout ça participe à faire rêver les enfants mais surtout à faire travailler leur imagination.
- L’histoire de Noël, ça met les parents dans le même panier et c’est très bien ! Tout le reste de l’année, l’enfant apprend à remercier pour les cadeaux et souvent il apprend même vite qu’il ne peut pas tout demander, que ça coûte cher. Le Père Noël, c’est sa magie à lui et ses parents sont au même niveau que l’enfant. Il n’a pas à dire « merci », pas à rester sage (on en reparlera après de la menace du Père Noël…), bref, il n’a pas à mériter quoique ce soit. Je trouve ça finalement assez sain de se mettre à la hauteur des enfants une fois dans l’année, qu’ils pensent qu’on est comme eux, en attente du Père Noël !
- Le Père Noël, ça rend plus facile l’explication du don aux autres : expliquer aux enfants qu’il faut partager, donner, aider son prochain, je trouve ça beaucoup plus simple en s’appuyant sur la magie de Noël et sur le rôle du Père Noël. Ca aidera même dans la transition vers la découverte de la vérité : le sens de Noël, c’est le partage, comme l’histoire du Père Noël. Ce personnage qu’on ne voit pas, qu’on ne remercie pas et qui donne aux autres sans les connaître, sans rien attendre de leur part. Viendra le moment où l’on pourra expliquer aux enfants que l’on est tous des Pères Noël à notre niveau.
- Dernière chose que je développerais plus dans les paragraphes suivants mais il y a aussi un avantage dans le processus de croyance puis de découverte du mensonge pour les enfants : faire travailler l’esprit critique, expérimenter la différence entre mythe et réalité, arriver à construire son propre raisonnement sans s’appuyer sur celui des parents, etc. Cela peut même être très utile pour les enfants qui ont peur des personnages « imaginaires » vu dans les dessins animés pour leur montrer la différence entre virtuel et réel.
Par contre, deux petites précisions pour profiter des avantages du Père Noël sans subir trop de revers ensuite :
- Je devrais l’écrire en majuscule mais le Père Noël ne sert pas à traumatiser les enfants !! Vous perdriez tout l’avantage de ce don anonyme sans contrepartie en menaçant constamment vos enfants d’être sage pour sa venue. Evidemment, on peut s’appuyer sur lui pour évoquer le fait qu’il voit ce que font les enfants, qu’il aime bien quand les enfants sont sages, etc. mais on est pas obligé d’en faire une béquille à notre éducation !
- Ensuite, je le prends avec des pincettes parce que je suis une grande fan de magie mais quand même mollo sur les histoires ! On peut participer à la magie de Noël, répondre aux questions, raconter des histoires sans en faire un membre de la famille ! La déception n’en sera que plus grande ! Oui on peut dire que le Père Noël du magasin, c’est un faux qui est là pour prendre photo, etc. !! N’oubliez pas que si votre enfant pose beaucouop de questions précises, ça ne sert à rien de monter des histoires de plus en plus complexes, c’est seulement qu’il commence à douter de son existence !!
Pourquoi les enfants n’y croient plus ?
Dans les études de psychologies de l’enfant, il y a deux phases généralement décrites : vers 4/5 ans, l’enfant commence à poser des questions pour valider ses propres croyances. Ce n’est qu’à partir de 6/7 ans qu’il commence à le remettre en doute, au fur et à mesure que son raisonnement et sa maturité cognitive se développent.
En gros, quand un enfant de 5 ans demande comment le Père Noël fait pour voler, il veut valider avec vous sa théorie pour croire au Père Noël. Répondez lui simplement « Je ne suis pas sûre, toi tu en penses quoi?« , et vous verrez qu’il a une réponse déjà bien préparer (en général à base de poudre magique ^^). Alors q’un enfant de 7/8 ans, en général, qui vous demande comment il fait pour voler, en général, c’est qu’il doute déjà de la possibilité que quelqu’un vole avec un traîneau. Là encore, votre rôle c’est de lui retourner la question pour voir s’il continue à construire son mythe ou si son raisonnement l’amène petit à petit à se rendre compte de l’impossibilité de la chose.
Beaucoup d’enfant de 8/9 ans croient encore au Père Noël en fait. Avec le fils de l’amoureux, je vous avoue que ça m’avait un peu stressée. Dans mon esprit, la découverte se faisait plutôt vers 6 ans, à l’entrée en CP. Pourtant, il y croit vraiment, malgré ses copains qui n’y croient plus et que son raisonnement qui se développe. En lisant un peu sur le sujet, j’ai compris d’où ça venait.
La découverte du « mensonge du Père Noël » coïncide en fait avec la part faite entre imaginaire et réalité. En général, ça intervient vers 7 ans, le fameux âge de raison qui traduit en fait l’état de l’enfance où l’on comprends la différence entre ces deux états et où on se démarque de la petite enfance. Plus l’enfant aura du mal à faire la différence entre mythe et réalité, plus il aura du mal avec le fait de quitter cette petite enfance et plus ce sera difficile pour lui de casser l’histoire du Père Noël. Et bingo, c’est exactement le cas pour notre petit loulou qui a encore du mal à être bien sûr que ce qu’il y a dans les dessins animés n’existe pas en vrai !
Bon pas de panique, le raisonnement fait son chemin et il déboulonnera lui même l’existence du Père Noël quand il sera prêt.
Tout ça pour dire qu’il ne sert à rien de « forcer » la découverte, elle dépend énormément des facultés cognitives de l’enfant et comme toujours en matière d’enfant, c’est chacun son rythme ! Certains font le chemin très tôt, d’autres beaucoup plus tard, mais ne vous inquiétez pas, à 18 ans il n’y croira plus !
Gérer la découverte !
Je vous rassure, en fait, la grande majorité des enfants passent du mythe à la réalité sans aucun problème. Mais dans tous les cas il faut quand même les accompagner dans leurs questionnements : ne jamais y répondre noir sur blanc mais d’abord opter pour le « retournement de question ».
L’un des gros avantages du Père Noël est de permettre à l’enfant de critiquer lui-même ce que ses parents et la société lui impose comme être une réalité. Et c’est une des rares occasions en fait ! La majeure partie du temps, l’enfant ne doit pas vraiment remettre en cause ce qu’un adulte lui dit. Là, c’est l’occasion de lui apprendre à se poser des questions, à réfléchir, à douter, à confronter…et ça sera drôlement précieux ensuite !
Je pousserais même le bouchon pour dire qu’il y a quelque chose de libérateur d’apprendre que les parents peuvent mentir…Ca participe à toucher un peu à l’image parfaite des parents et à construire l’enfant dans sa singularité. Mais bon je m’égare ^^
Par contre, comment on fait quand la découverte se digère mal ?? Déjà, c’est assez drôle de voir à quel point on projette sa propre histoire sur ses enfants : la grande majorité des parents qui ne veulent pas faire croire au Père Noël et ceux qui n’arrivent pas à gérer la découverte de leurs enfants, sont aussi ceux qui ont vécu difficilement leur propre découverte. Donc, première chose, ne pas oublier que nos enfants sont des êtres humains à part entière, qu’ils ne vivront pas forcément notre propre expérience ! Et qu’à cristalliser autour d’une difficulté potentielle, celle-ci à toutes les chances d’arriver !
Ensuite, si l’enfant vit mal la découverte, c’est aussi peut être qu’il n’était pas prêt. La pus grande difficulté est de faire la différence entre les questions qu’il pose afin de construire lui-même sa critique et le moment où il cherche une réponse claire des adultes référents, ses parents en général. Tant que vous arrivez à lui retourner ses questions, à le laisser réfléchir par lui-même, continuez ! Il viendra sans doute lui-même à la conclusion que le Père Noël n’existe pas.
Mais parfois c’est plus brutal. Soit parce que quelqu’un lui a dit et qu’il le croit, soit parce qu’il a vu quelque chose qui ébranle ses croyances : les fameuses découvertes de la cachette des cadeaux ou de tonton qui est sous le déguisement de Père Noël. Et parfois c’est compliqué à digérer pour un enfant qui a toute confiance en ses parents. Il se sent trahi, on lui a menti et il vous en veut.
Il n’y a qu’une solution pour résoudre ces difficultés : lui expliquer à quoi sert l’histoire du Père Noël, pourquoi on la raconte aux enfants, qu’est-ce que c’est Noël sans la croyance du Père Noël, etc. Bref, il faut lui faire comprendre qu’il a passé une étape de sa vie, sans forcément insister sur le fait de « devenir grand » qui est parfois inquiétant pour certains enfants.
Noël sans la croyance du Père Noël
La première chose à faire est de gérer sa propre frustration de la découverte de son enfant. Combien de parents sont déçus que l’enfant ne croit plus au Père Noël qui rend cette période si magique ? Si vous êtes tristes ou nostalgiques de votre enfant qui grandit, il le sentira, ne cherchez pas plus loin ! Donc on essaye de prendre cette transition avec autant de joie que celle qu’on a mise dans la construction du mythe du Père Noël.
Ensuite, c’est le moment d’appuyer fortement sur le sens de Noël et plus largement du mois de décembre. Suivant vos propres croyances évidemment mais il est temps de lui montrer que c’est un moment de famille, de partage, de rêves, d’émerveillement. Il faut faire comprendre qu’il ne perds rien en renonçant au Père Noël mais au contraire, qu’il en gagne.
Vous pouvez utiliser l’astuce du « toi aussi tu es dans le secret maintenant » qui plaît généralement aux plus rêveurs et à ceux qui ont des petits frères et soeurs : passer dans le camp des parents, transmettre la magie aux plus petits, faire des surprises, raconter des histoires.
Vous pensez que l’histoire du Père Noël c’est seulement un joli conte ? Pour les enfants, c’est un apprentissage de cette période si difficile des 7-10 ans : ils ne sont plus des petits enfants, pas encore des adolescents. Ils apprennent à se décoller des parents mais veulent en même garder les avantages des tous-petits. Il y aura mille façon dans l’année de leur faire comprendre « à quoi ça sert de grandir » mais l’histoire du Père Noël est drôlement concrète pour eux. Ils perdent le privilège d’une croyance magique, ils grandissent et c’est pas toujours facile !
Des petites astuces pour adoucir la transition :
- mettre l’enfant dans la confidence pour les plus petits : lui faire raconter l’histoire du soir de Noël par exemple. Lui faire prendre en charge la surveillance du coucher le 24 soir pour être sûr qu’aucun petits ne se relèvent, à lui d’inventer une histoire !
- lui expliquer d’où vient Noël : qui est Saint Nicolas, pourquoi on décore un sapin, les croyances religieuses sur ce jour à travers le monde, etc. C’est l’occasion de lui montrer qu’il y a beaucoup de choses à apprendre et que c’est drôlement chouette de voir toutes ces traditions, souvent différentes à travers le monde, mais qui nous rapproche : le mois de décembre est une fête partout dans le monde.
- lui raconter votre histoire : comment vous avez découvert que le Père Noël n’existait pas ? Qu’est-ce que vous avez ressenti ? C’est apaisant pour un enfant de voir que ses parents aussi y ont cru et ont découvert la vérité ! S’il a encore ses grands-parents, n’hésitez pas les faire participer, il sera ravie d’apprendre toutes les histoires que vous avez gober étant petit 😉
- Lui trouver des avantages pour les cadeaux ^^ Une fois que vous l’avez rassuré sur le fait qu’il aura bien des cadeaux même en ne croyant plus au Père Noël, montrez lui qu’il peut en retirer des avantages. Vous dire précisément ce qu’il veut, recevoir de l’argent pour aller lui-même son cadeau, etc.
- Et s’il est assez grand, faites le participer aux choix des cadeaux des plus petits : apprendre à choisir ce qu’il fera plaisir à quelqu’un qu’on aime, c’est un peu ça Noël aussi ! Et pourquoi pas le faire participer à emballer les cadeaux des plus petits ou de quelqu’un en particulier ?
Enfin et surtout, continuez de partager la magie de Noël, peut-être même de façon plus soutenue l’année où il fait sa découverte. Lui montrer que la magie continue même sans cette croyance est très importante. L’enfant grandit mais c’est un enfant ! Il veut peut-être toujours aller faire une photo avec le Père Noël et alors ? Décorer la maison, faire des cookies, aller voir les lumières, bref lui montrer que tout ça continue ♥
Et vous, ça se passe comment la croyance au Père Noël chez vous ?
Je partage ton point de vue.
Ici, il a cru au Père Noël jusque cet été et puis, il s’est posé de plus en plus de questions et un jour où il m’a vu emballé un cadeau (pour un anniv, aucun rapport), il me dit » Le Père Noël, il n’existe pas, hein maman? » donc quand je lui ai dis « Qu’est ce que tu crois? » et il m’a répondu « non, il n’existe pas, je pense que c’est les parents » et du coup, j’ai fait avec lui tout le cheminement et franchement, il n’est pas du tout traumatisé et n’a pas l’impression qu’on lui a menti (alors qu’il est hypersensible) .
Bref, je pense que ça peut très bien se passer quand on en a pas fait des caisses ! Et pour le coup, il aime toujours le Père Noël, les rennes, les lutins et le reste (tout comme moi) comme il aime d’autres personnages de fiction. Ca ne pose pas de souci et je suis plutôt contente car ça s’est déroulé comme je l’imaginais (il a 6 ans).
J’apporte ma petite pierre à l’édifice. Je ne crois pas à ce qu’il « faut » faire, ça dépend des gens, de nos propres enfances, de ce qu’il nous importe de transmettre ou non, de ce qui est notre culture. Nous n’avons pas souhaité faire croire au Père Noël à nos enfants. Pour autant nous fêtons l’Avent avec des moments partagés, des disques de crooners sur la platine, des histoires de noël tous les soirs, de la pâtisserie, mille autres petites douceurs dans le ton. Je crois que pour eux, cette magie est bien présente. Par ailleurs, loin d’une ligne consumériste, nous privilégions les cadeaux fait main ou immatériels. Et ça les rend heureux de savoir que les adultes de leurs entourages sont suffisamment attentifs à eux pour trouver PILE le cadeau qui leur fera briller les yeux. Tout comme ils aiment frabriquer en secret leurs petites bidouilles en espérant, à leur tour, faire briller des yeux. Cette année, sans que je sache pourquoi (l’école ?) ils jouent le jeu du Père Noël, en parlent comme s’il existait. Si nous avons été totalement transparents sur Noël, nous n’avons jamais démenti ou dit « MAIS NON IL N’EXISTE PAS » quand ils nous en parlaient. S’ils souhaitent s’approprier ce mythe ça les regarde et ça leur appartient. S’ils ont envie de jouer à y croire : qu’ils le fassent. Nous ne mentirons pas mais ne briserons pas leur élan et s’ils nous demandent franchement s’il existe nous répondrons « Qu’en penses-tu TOI ? » en explorant leurs envies, leurs croyances et en les laissant tisser leur propre toile. Belle journée !
Mes enfants sont encore bebe, je ne souhaite pas leur dire que le père Noël n’existe pas mais je ne le met pas au centre de Noël. Je parle plus du côté catholique et féerique. J’ai beaucoup de mal avec ce côté mensonge et je suis d’accord avec toi sur l’évolution et la réflexion qu’ils sauvent mener. Pas facile tous ça…
Je me retrouve tout à fait dans tes mots. Tout s’est passé en douceur avec mes deux filles. La petite a compris il y a 2 mois environ, elle a 7 ans. J’ai laissé les deux y croire tout le temps où elles avaient envie d’y croire. Je répondais à leur question par une phrase du genre : « je pense que ça pourrait être ça ou ça. Et toi, qu’est-ce que tu en penses ? ». Elles ont fait leur cheminement jusqu’au jour où elles ont compris, sans traumastisme, fières d’elles d’avoir compris toutes seules, en nous regardant comme elles le font après une bonne blague, et avec un million de questions ensuite. Mais aucun sentiment de trahison et Noël reste une période magique de toute façon. Je pense qu’il ne faut pas trop intellectualiser tout ça et faire confiance aux enfants 🙂
Bonjour
Moi j’aimais bien l’approche de Françoise Dolto qui répondait aux enfants qui découvrent que le PN n’existe pas : Mais il existe encore un peu bien sûr, ce n’est pas un monsieur, c’est l’ensemble de toutes les personnes qui t’aiment et qui veulent te faire plaisir…
Bonjour !
Merci pour cet article intéressant et qui fait beaucoup de bien.
Chez nous c’est assez drôle, nous étions plutôt partis dans l’idée de ne pas faire croire au père Noël mais notre fils aîné s’est mis à en parler à Noël dernier (il avait 4 ans 1/2) avec beaucoup d’intérêt et de joie et cette année encore. On a senti qu’il était très heureux de cela, que ça faisait partie de la magie de Noël pour lui et on l’a plutôt « suivi » dans sa croyance. On en fait pas des caisses, on en rajoute pas mais on ne le décourage pas non plus sur cette croyance.
Du coup j’étais assez inquiète du moment où on devrait lui annoncer qu’il n’existait pas (moi-même je n’y ai jamais cru). Votre article me rassure beaucoup et c’est très intéressant de le rallier à la question du don et de l’histoire de la fête de Noël.
Bonnes fêtes à vous !
merci ! pas d’inquiétude, en général tout se passe très bien !