Les complexes

Avr 12, 2016 | Humeurs | 8 commentaires

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Dimanche, je vous parlais de l’article « le complexe de la femme parfaite » du blog The French life.

La deuxième partie de la vidéo traite d’un sujet tellement sensible, tellement vrai et si difficile à accepter que j’ai voulu vous en parler un peu plus longuement.

A vrai dire, ça fait longtemps que je veux partager avec vous mes pensées sur le sujet des complexes et de l’image de « femme parfaite » (ou « d’homme parfait » d’ailleurs). Mais c’est toujours délicat d’aborder ce type de sujet sans froisser personne, sans avoir l’air de vivre mieux que les autres son rapport au corps et de se moquer de ce que certaines personnes endurent. Cet article est en réalité en attente depuis de longues semaines sans arriver à trouver l’angle d’attaque, ni le courage de le publier.

Alors j’espère sincèrement ne heurter personne, ce ne sont que des pensées, non abouties de quelqu’un qui se demande pourquoi on passe notre temps à complexer et qui s’interroge sur l’étrange rapport que l’on a avec son corps.

Tout d’abord, tout le monde complexe. Ça semble évident et pourtant on dénigre souvent les complexes des autres à partir du moment où on estime qu’ils sont plus proches de notre « idéal » que nous. Nos complexes sont toujours plus grands que ceux des autres et on pense souvent que les autres sont fous de complexer. Une femme mince et belle à nos yeux n’a donc aucune raison de complexer. Sauf, que c’est 1- un avis très subjectif 2- oublier que d’autres doivent penser la même chose de nous. 

C’est essentiellement pour cette raison que je n’ai pas publié cet article avant. Je suis considérée comme « mince » et « jolie » donc étaler mes complexes seraient insultants par rapport à d’autres qui auraient plus de raisons de complexer… Mais qui a raison de complexer ? Quel est la limite à franchir pour avoir le droit de complexer ? Je pèse 54kg donc je ne dois me plaindre de rien ? Mais les complexes ne viennent pas forcément avec les kilos et ne disparaissent pas avec eux non plus.

En y réfléchissant un peu, et comme la vidéo de The French Life l’explique très bien, les complexes sont irrationnels. Et c’est pourquoi ils touchent tout le monde, que ce soit « justifié » ou non. Ils sont le fruit de notre représentation de ce « à quoi je devrais ressembler » pour être jolie/épanouie/amoureuse/etc… Ils ont évolué avec le temps et les changements des standards de beauté, faisant que la peau très blanche d’auparavant peut très bien être un complexe pour celles qui veulent désormais avoir le hâle doré des surfeuses. Ou que les formes marquées ne sont plus valorisées aujourd’hui par rapport aux corps extrêmement minces de nos magazines.

Bref, je complexe car je ne suis pas comme l’image parfaite de ce que la société me renvoie. Et souvent, parce qu’on m’a fait sentir un jour que je ne correspond pas à cette image.

Voilà, c’est là où le complexe atteint sa limite. L’image parfaite renvoyée par la société n’est qu’une image. Comme sur instagram, facebook ou les blogs, les images sont travaillées, le maquillage est étudié, la lumière améliorée, les défauts masqués… Ce qui fait que même la fille qui s’en approche le plus au naturel complexera de ne pas y arriver entièrement. Les mannequins sont souvent des filles complexées, aussi étrange que cela nous semble !

A cela s’ajoute le fait que notre cerveau ne voit jamais notre corps comme il est perçu par les autres et vous avez mille raisons de complexer. On est habitué à se détailler, une partie du corps après l’autre et à lister mentalement tout ce qui pourrait être amélioré : pas d’espace entre le haut des cuisses ou le fameux thigh gap ? des fesses trop plates ? des doigts de pieds boudinés ? un tache de naissance ? des cils trop courts ? Tout y passe et rien ne va jamais (ou presque).

C’est donc un cercle vicieux et on n’est jamais en paix avec soi-même. Les images dont nous sommes inondées ne font qu’accentuer le phénomène et entraînent  hommes et femmes à comparer l’incomparable.

En vrai, le corps humain est variable. En fonction de votre alimentation, de votre cycle menstruel, de votre sommeil, de la lumière…votre corps n’a jamais le même aspect et cette « versatilité » n’est jamais représenté dans l’image de la femme parfaite. La peau est faite de tâches, d’irrégularités et le corps subit les variations qu’on lui impose et que notre morphologie supporte. Certaines filles ne pourront jamais atteindre la taille 36, d’autres auront toujours une forte poitrine. On a un nez, des yeux, une bouche et pleins d’autres choses que l’on pourra difficilement changer sans passer par des méthodes radicales.

Alors pourquoi on complexe pour atteindre une image de perfection qui est de toute façon erronée dès le départ ? 

J’y ai beaucoup réfléchi et je ne suis toujours pas sûre qu’il y ait une seule réponse. Mais je pense quand même qu’elles peuvent toutes se regrouper sous le « pour être plus heureuse » avec toutes les déclinaisons possibles. Dans l’imaginaire, celle qui atteindra l’image de la femme parfaite ou en tout cas réunira le plus de caractéristiques de cette image, sera forcément plus heureuse. Parce qu’elle plaira, parce qu’elle ne luttera pas contre son corps, etc… On aimerait être « parfaite » pour ne plus avoir à se soucier de notre enveloppe corporelle ou à l’inverse pour pouvoir s’assurer de notre capacité à plaire et à jouer de notre corps.

Or, si c’était le cas, il y aurait un sacré nombre de filles à ne plus complexer !

Non, les complexes ne s’arrêtent pas, malgré la perte de poids, la taille de vêtements ou les compliments.

Ce qui m’a touché dans la vidéo de The French Life et ce pourquoi j’ai décidé de publier cet article, c’est qu’on oublie une dernière donnée sur les complexes.

On complexe parce qu’on croit être moins bien et valoir moins bien qu’une autre plus « jolie/mince/grande/brune/blonde/pulpeuse… ». Parce qu’on croit être seule. Ou du moins seule avec ses semblables qui ont raison de complexer (toutes les grosses/petites/maigres…). On ne parle jamais de ses complexes, comme s’ils allaient devenir encore plus grands en les verbalisant. Comme si les autres ne verraient plus que ça, alors qu’on est déjà persuadé qu’ils nous voient comme ça.

On a tort. J’ai eu tort. De ne pas partager mes complexes. De ne pas lutter davantage pour comprendre que je ne serais pas plus heureuse sans eux. Qu’on peut essayer d’en changer, certains avec des régimes, du sport ou de la chirurgie mais que d’autres naîtront. Non, être heureuse dépend d’autres choses, même ça c’est un autre (vaste) sujet !

Tout le monde complexe. Même votre copine canon qui choppe tout ce qui bouge 😉

Je veux que ma fille sache qu’il est normal de complexer car tout le monde complexe, même celles qu’on estime mieux que soi. Qu’il est dur de vivre dans un monde mitraillé d’images de femmes parfaites et que les complexes sont alors presque inévitables. Mais que si tout le monde complexe, alors qui est cette « femme parfaite » à qui on veut ressembler ? Celle qui est tellement parfaite qu’elle ne complexe jamais ?

Le complexe a moins de force s’il est partagé. Parce qu’il devient moins grave à partir du moment où tout le monde éprouve ce sentiment. Et surtout, qu’on pourra enfin le déconnecter du bonheur et comprendre qu’aucune amélioration de l’extérieur ne rendra plus heureux que des changements intérieurs.

Je partage alors certains de mes complexes et je serais ravie de me sentir moins seule en lisant les vôtres (#froussarde) ! Des petits complexes ou des plus gros, peu importe, ils sont tous dans le même sac!

1- le number One de mes complexes et sans doute pour toujours : mes grains de beauté ! J’en ai des tonnes (un jour, j’ai commencé à les compter, j’ai arrêté à 200!), des petits et des gros en relief (beurk) et surtout, je n’ai absolument aucune zone de mon corps sans eux. Sur mon visage, je suis toujours hyper gênée de me voir autant « constellé » sur les photos… Sans compter le fait que j’en ai un au coin de l’oeil qui m’empêche de mettre du liner facilement. J’ai tellement eu de moqueries (hello chocapic) et on voit si peu de filles couvertes de grains de beauté dans les magazines que j’ai détesté mes grains de beauté depuis toujours. Ma mère a bien essayé de me dire que c’était parce que j’étais belle mais les filles belles ont, pour moi en tout cas, toujours la peau d’une perfection absolument. Si j’ajoute à ça que c’est potentiellement dangereux, nécessite un suivi médical et une bonne protection solaire, c’est vraiment la chose dont je me passerai volontiers si je pouvais !

2- mon ventre. Je pense n’avoir jamais eu le ventre plat, même avant ma grossesse. J’ai beau être plutôt mince, je ne fais pas vraiment beaucoup de sport (ceci explique cela) et j’attends encore patiemment que mes abdos poussent tous seuls ! Aujourd’hui, j’ai appris à faire avec mon petit ventre rebondi et surtout à me dire que le jour où je me mettrais au sport ça ira mieux. Mais, j’ai beaucoup complexé sur ça, je choisissais généralement mes hauts et mes robes en fonction de l’effet « anti-femme enceinte ». Je connais toutes les techniques pour cacher le ventre sur les photos ou dans la vie ! J’ai particulièrement aimé être enceinte, seul moment où on a le droit d’avoir « du ventre ».

3- mes bras tout maigres. Là encore, vu que je fais pas de sport, vous me direz que c’est ma faute ! Mais bon, il reste que je déteste mes bras, souvent taxé « d’anorexiques » (#lesgenssontmauvais). Je pourrais y ajouter mon haut du corps (omoplates et clavicule) qui fait que je suis très « osseuse » et que ce n’est pas très joli en bustier par exemple. Ce complexe et celui de mon ventre expliquent en grande partie pourquoi je ne suis pas à l’aise dans des vêtements très « féminins » et près du corps. Même si je le vis mieux aujourd’hui, je continue à fuir ce type de vêtements.

4- mes yeux. Non seulement, je n’aime pas tellement qu’ils soient verts (là encore #vertvipère pendant ma jeunesse) mais ils sont très petits et pas symétriques (comme tout dans le corps mais j’arrive pas à l’intégrer). Sur les photos, j’ai toujours un œil plus fermé que l’autre, au point de supprimer constamment mes photos et autres selfies en me traitant de Frankenstein (#amour toujours). 

5. mes rides. C’est un « nouveau » complexe mais j’avoue avoir du mal à vivre avec mes rides. J’ai un visage très expressif donc forcément marqué et je n’ai plus 20ans. Face à l’image de la femme parfaite, il est difficile de s’assumer avec des rides. Pour l’instant, je lutte contre mais un jour je vais devoir apprendre à vivre avec plutôt. 

Et bien sûr, comme 90% de la population féminine, j’aimerais être plus mince, avoir des jambes plus fines, une poitrine plus ferme, une peau sans imperfections, des cheveux soyeux…(100 balles et un mars?). Je dois avouer qu’avec l’âge (et le regard de l’amoureux), je vis mieux mes complexes, je les tolère sans essayer sans cesse de les combattre. Je suis peut-être sur la bonne voie?

J’adorerais avoir votre avis et votre sentiment sur les complexes. Et si vous vouliez en partager un ou deux, ici ou ailleurs, peut-être qu’à force, on serait moins complexés d’être complexés 😉

Edit : on est synchro avec Victoria de Mango and Salt, allez lire son joli article sur La beauté imparfaite !

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8 Commentaires

  1. Elise

    Coucou, juste pour te dire que je suis moi aussi constellée de grains de beauté (des centaines). Quand j’étais petite et que je me plaignais parce que c’était différent des autres, ma mère m’a dit « c’est ce qui fera ton charme ». Je ne sais pas si elle y croyait mais moi je l’ai crue et ça ne m’a plus jamais complexée (merci maman) . Aujourd’hui bingo, mon copain trouve effectivement que ça fait partie de mon « charme » ( si j’en ai ;)).
    Par ailleurs j’ai fait mes études dans un milieu très masculin, et clairement : les mecs s’en foutent de la femme parfaite ! D’ailleurs cette image est surtout véhiculée par des médias lus uniquement par les femmes (les magazines entre autres) donc ressembler à cette femme parfaite ne nous rend pas plus désirable auprès des hommes, c’est surtout une histoire de jalousie entre filles … à partir de là, ça a l’air bête non ? 🙂

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  2. Nogoodies

    Ah les complexes! On a toutes un peu les mêmes finalement! Pour ma part mon seul vrai complexe c’est l’acné, à 30 ans c’est vraiment emmerdant 🙁 et sinon mon petit ventre, car comme toi je ne fais pas de sport ^^

    Réponse
  3. Gaëlle

    C’est super d’avoir écrit un article parlant de complexes. Tu as bien fait et surtout tu l’as très bien écrit. Personnellement, je suis arrivée presque complètement à me sortir de tout complexe. Tout comme toi, je ne veux choquer personne en disant ça mais quand je me regarde dans un miroir, j’aime beaucoup ce que je vois. Mes rondeurs, mes muscles, ma peau. Tout ! C’est étrange et presque difficile à comprendre pour certaines personnes. Par exemple : quand je suis allée m’inscrire à ma salle de sport (car j’adore le sport et j’en ai besoin pour me vider la tête), le coach m’a tout de suite demandé « vous voulez perdre des kilos ? ». J’ai été assez surprise par sa question. Ca ne lui ai même pas venu à l’idée que je faisais ça pour le plaisir personnel. Je lui ai donc répondu que j’aimais beaucoup mon corps et que je ne voulais rien le changer. Bref tout ça pour dire qu’il est possible de s’aimer tel que l’on est et d’en faire un atout.
    Encore merci pour ton article. Il est vraiment très bien !

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  4. Victoria

    J’ai adoré ton article. Non seulement parce que je suis totalement en phase avec le message que tu y fais passer, mais aussi parce que je me suis reconnue dans plusieurs choses que tu as dites, et que ça m’a fait réfléchir.
    Quand j’étais ado, j’ai commencé à complexer, comme tout le monde, sur certaines choses. Je ne me rappelle plus spécifiquement de quoi il s’agissait à l’époque. Le problème, c’est que j’ai toujours été considérée dans mon groupe de copines comme la fille jolie, presque la fille parfaite, parce que j’étais grande, mince, avec un visage assez harmonieux. Crois-moi, cette catégorisation n’avait aucun sens et me gênait, surtout que mes copines sont toutes particulièrement belles, chacune dans leur style (je ne dis pas ça parce que je les aime, c’est vrai, elles ont un charme fou). Alors quand j’ai commencé à parler de ce que je ressentais à ce sujet, je me suis tout de suite fait rembarrer, avec des remarques du genre « non mais quand on est jolie comme toi on n’a pas le droit de se plaindre ». L’une d’elles, particulièrement, a toujours eu un complexe d’infériorité par rapport au monde entier, et elle m’envoyait toujours des piques dès que j’exprimais mes doutes et mes hontes par rapport à mon corps. Sa jalousie m’a vraiment blessée, alors j’ai arrêté de dire ces choses-là et je n’en ai plus jamais parlé depuis.
    Avec ma maman, c’est un peu similaire: dès que je parlais de quelque chose qui me complexait ou que je trouvais moche, j’avais droit à des réponses sur le fait que j’étais trop égocentrique, que j’avais de la chance d’être jeune et en forme, et qu’il y avait d’autres problèmes plus graves dans la vie. C’est vrai, bien sûr, et je comprends ce qu’elle a voulu me dire, mais pour moi c’était une autre porte d’expression qui se fermait.
    Je n’ai finalement plus du tout évoqué mes complexes jusqu’il y a quelques années, sur le blog, où malheureusement j’ai eu droit à quelques commentaires curieusement familiers – comment pouvais-je parler de mes complexes alors que je suis si jolie, si mince, si parfaite, et que d’autres personnes avaient de vraies raisons de se lamenter ? Bref, rien de très encourageant… Avec le temps, heureusement, j’ai appris à prendre ces remarques avec plus de philosophie, et à suivre mon intuition et mes envies quand je rédige un article personnel, en essayant de ne pas craindre le jugement, mais c’est toujours un peu difficile même maintenant. J’ai toujours peur qu’on prenne mal ce que j’exprime.
    Encore une fois, je comprends qu’on puisse réagir ainsi, par exemple si on a un corps moins conforme aux standards actuels, ou qu’on porte une vraie souffrance. Mais ce que ces personnes ne comprennent pas, et que tu as si justement souligné, c’est que les complexes n’ont rien de rationnel. Ce n’est pas une compétition, pas un concours où seules les cas les plus extrêmes auraient le droit d’avoir du mal à s’accepter. On a jamais sur soi-même le même regard que sur les autres, et cela est valable dans les deux sens: je focalise sur mes défauts, que les autres ne voient pas ou voient comme un simple détail, mais les personnes qui s’insurgent sont sûrement elles aussi dans un rapport dramatisé à leur image.
    Alors je trouve que tu as bien fait d’évoquer le sujet ici et de partager tes réflexions. Et tu as raison: on devrait toutes parler de nos complexes sans honte, pour réaliser que le complexe est universel, et que plutôt que nous rendre jaloux ou aigris, il devrait être un aspect sur lequel on partage pour se sentir mieux.
    Voici quelques-uns de mes complexes à moi:
    – Mes seins, dont je n’aime pas du tout la forme (ils ne sont pas tout ronds et tout serrés contre ma poitrine comme ce que je vois partout alors je les trouve moches et ça me donne encore parfois envie de pleurer)
    – Mon dos, parce que j’ai pas mal de cicatrices, quelques boutons parfois, et surtout que je suis poilue du haut du dos, en plus d’avoir la colonne vertébrale à fleur de peau
    – Mes oreilles, grandes et en forme de banane, qui plient dès que je porte des lunettes de soleil (l’attache est un peu basse), d’où le fait que je ne les montre pratiquement jamais.
    Gros bisous et encore merci

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  5. Cocon de Douceur

    Les complexes, il en existe certainement autant qu’il y a d’êtres différents. Je pense qu’au lieu de voir certains détails comme visuellement « inapte », il faut voir que nos imperfections font parti de ce que nous sommes. Il faut apprendre à les aimer. Il faut s’éloigner de cette image renvoyer par les médias renvoyant une image de l’être humain parfait physiquement, peu importe le sexe et le genre. Il n’est pas possible qu’il y est un seul modèle, puisqu’il y a tant de personnes différentes. Avec du recul, et de l’acceptation de soi, les complexes deviennent moins importants. On finit par plus au moins accepter. Cela ne nous gâche plus la vie. Alors, peu importe les critiques que nous avons pu recevoir auparavant.
    Mon principal complexe est sans nul doute mon nez. L’autre est que je me trouve pas assez mince, pas assez gracieuse.
    Cependant, mon nez fait parti de moi. Si je modifiais cet élément de mon visage, cela ne sera plus moi.
    Alors, j’apprend à aimer ce que mon amoureux appelle « cette tomate cerise ».
    Je peux faire du sport pour affermir mon corps. En revanche, je ne peux changer ma morphologie. j’ai des os épais et lourd. Je n’y peux rien. Et si c’était autrement, cela ne serai plus moi également.
    Je garde des complexes, certes. Cependant, ils sont minimes par rapport à autrefois.
    Nous sommes nous, c’est l’essentiel. N’oublions pas que la beauté est partout. Elle est en chacun de nous. Oublions le modèle unique. Aimons les différences. Peut-être que nos imperfections nous rendent plus beaux?

    Réponse
  6. Julie

    Merci pour tous vos commentaires ! Je suis ravie qu’on partage nos complexes et je suis presque surprise du nombre de filles essayent de s’accepter tel qu’elles sont. C’est hyper motivant pour les générations futures dont j’ai souvent peur qu’elles subissent encore plus cette image de « femme parfaite ». Apprendre à s’aimer permet d’aimer à son tour bien plus facilement les autres et être indulgent avec soi rend la vie plus douce. J’espère y arriver complètement un jour 😉

    Réponse
  7. Elizabeth

    Comme ton article fait du bien à lire, au moral. Je n’avais jamais saisi à quel point les complexes pouvaient relever de l’irrationnel, un peu comme les phobies finalement ? Le titre de l’article de M&S m’avait intrigué, je vais le lire également.
    De mon côté, petite et grosse, j’ai une liste de complexes longue comme le bras :
    mon ventre, puisque toute la graisse y est logée
    mes seins, qui sont jolis dans leur soutif, mais affreux à l’air libre (et comme ils sont volumineux, c’est difficile de ne pas faire vulgaire en s’habillant)
    mes gros bras pas musclés (malgré la piscine)
    mes yeux marrons foncés
    mes tâches de rousseur qui ont disparu alors que je les aimais tant
    mon complexe d’infériorité
    mon échec universitaire (ne pas avoir réussi à poursuivre au-delà de la maitrise)
    Et j’en passe
    Pourtant, pour certains je sais qu’ils sont complétement irrationnels, mais malgré de longues heures avec mon psy, impossible de les faire partir…

    Réponse
  8. Sophie

    Merci!! C’est bon de lire cet article!
    Ou en es tu de tes complexes 2 ans après ?
    Les miens sont bien ancrés. Depuis toujours. A l’aube de mes 40 ans, je ne pensais pas que je serais tjrs comme ça (a 15 ans, je me disais que plus je vieillirais, mieux je m’accepterais).
    Ben c’est pas vrai!
    Je suis déçue (de moi ?)…
    Et maintenant que les marques du temps s’installent c’est pire que tout!! (Je fais vraiment partie de la catégorie de gens qui vieillit mal : rides, fermeté, pores dilatés… Et pas de dysmorphophobie ici…)
    J’envisage sérieusement la chirurgie esthétique.
    Mais j’aimerais tellement être plus forte que ça aussi. Sniiif
    Mais dur de se voir vieillir ainsi.
    J’ai tjrs été très complexée (nez, corps, bouche, yeux, même cheveux parfois) et ça m’fait ch** (quand c’est pas pleurer)… J’ai tjrs pense que la roue tournerait, qu’un jour je ferais partis des beaux…
    Je me gâche la vie. Mais quand je me regarde dans un miroir, j’ai vraiment du mal!!!
    Je désespère pas de trouver la foi en moi… Mais c’est balèze!
    Allez, je me répète que ma tête ne me définit pas (mais j’aimerais être plus regardée)..
    Belle nuit

    Réponse

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