La magie du rangement #1

Avr 19, 2016 | Minimalisme | 6 commentaires

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Je viens de terminer La Magie du rangement de Marie Kondo et j’ai beaucoup aimé.

Le mot de l’éditeur :

Mettre de l’ordre dans votre intérieur afin d’améliorer votre quotidien et changer littéralement votre vie : voilà de quoi il s’agit ! Vous êtes dubitatif ? Laissez-vous surprendre par la méthode de Marie Kondo qui a déjà séduit plus de 2 millions de lecteurs dans le monde. Pourquoi un tel intérêt pour le rangement ? Parce que la vie commence seulement (véritablement) une fois que l’on a fait du tri. Dans cet essai pratique déjà best-seller, l’auteur nous explique simplement, mais fermement, d’oublier nos bonnes vieilles habitudes : passer une journée par an à tout jeter ne sert à rien ! S’attaquer à chaque pièce l’une après l’autre non plus… En procédant ainsi, dans quelques jours, vous nagerez de nouveau en plein désordre. Le rangement doit être un moment privilégié. Et chaque objet qui nous entoure doit nous procurer de la joie. Vraiment. Si ce n’est pas le cas, alors il faut s’en débarrasser. Tout de suite. Vous voulez en savoir plus? Entrez dans le monde magique du rangement, et attendez-vous à quelques surprises, car lorsqu’on y voit clair, notre regard sur la vie change…
 
Formellement, le livre est très agréable à lire. Beaucoup de chapitres, un déroulement logique de sa méthode et des anecdotes illustrant sa mise en pratique.
 
Sur le fond, je le rapprocherai de Zéro Déchets de Béa Johnson. De très bonnes astuces, une réflexion qui fait écho en moi mais un changement assez radical et une approche pas toujours adapté à notre mode de vie.
 
Le concept de sa méthode de rangement KonMari : trier et ranger.
 
Pour le tri, il faut agir par catégorie, du plus simple au plus sentimental : vêtements, livres, objets, photos. Vous pouvez procéder par sous-catégories si vous avez beaucoup d’affaires : les hauts, les bas, les manteaux…
 
Pour chaque catégorie à trier, il faut tout sortir et tout rassembler par terre. Ensuite, chaque vêtement ou chaque objet doit passer entre vos mains (très important) et vous devez vous poser qu’une seule question : est-ce qu’il me ressentir du plaisir ?
 
J’ai beaucoup apprécié ses réflexions à ce stade. J’ai toujours eu l’habitude de trier petit à petit et en me demandant si je l’avais utilisé dans l’année généralement. Marie Kondo explique pourquoi cette méthode ne peut fonctionner à long terme. Il est alors important de vraiment tout sortir et tout trier d’un seul coup en touchant chaque objet. L’avantage est qu’on se rend mieux compte de la quantité de choses que l’on a et que l’on apprécie mieux les choses que l’on décide de garder.
 
Un fois que l’on a décidé quoi garder, il faut trouver une place et appliquer une méthode de rangement particulière. Mais je garde cette deuxième étape pour un autre article.
 
J’aime : la simplicité de sa démarche et la réalité qu’elle prône sur nos problèmes de rangement. Sa réflexion m’a frappé de justesse : on aura beau trier et ranger différemment, le désordre reviendra toujours si on est incapables de savoir quoi garder et quoi jeter. On a beaucoup trop de choses dans nos intérieur, que l’on garde sans nécessité ni plaisir. C’est une perte de temps et d’espace considérables et un catalyseur de bazar !
Et j’ai adoré son critère pour le tri : le plaisir. Pour l’avoir déjà tester, il est beaucoup plus efficace que ceux qui consistent à ne garder que ce qu’on a utilisé dans l’année ou autre. Il faut un petit temps d’adaptation pour cerner en quoi il consiste mais je le trouve très juste.
 
J’aime moins : la radicalité de sa méthode qui nécessite beaucoup de temps et une liberté que l’on a peu en famille. Elle estime la durée de la première phase à 6 mois donc il ne s’agit pas de tout faire en un weekend. Mais il faut quand même trier chaque catégorie d’objets en une seule fois et c’est assez contraignant. Son rapport aux vêtements est assez perturbant aussi même si j’avoue être sensible au respect qu’elle montre pour ses affaires. Je lui reprocherais surtout d’être écrit pour la société japonaise qui ne connaît ni nos habitudes ni nos obligations sur les papiers à conserver. Enfin, je regrette qu’elle utilise tant le terme « jeter » et non trier qui laisse penser qu’il faut vraiment jeter ses affaires. Par pitié, donner aux œuvres caritatives, à votre voisin dans le besoin ou autre! 
 
Résultat : en bonne psychopathe du rangement, je vais tester sa méthode ! Et je vous ferais un rapport à chaque étape. J’ai bien conscience des efforts qu’il va falloir faire et des possibilités d’échec.
 
Alors pourquoi je tente ? Déjà, parce que j’aime trier et ranger. Mais, je m’épuise souvent à le faire constamment, sans comprendre pourquoi le bazar revient. Je suis maintenant convaincue que j’ai juste trop de choses et que beaucoup de choses n’ont pas de places attitrées.
 
Je vous renvoie à mes articles Home minimalize ou Résoudre le « au cas où » qui finalement ne m’ont pas permis de résoudre mon désordre sur le long terme! Je me suis même arrêtée en plein Mins Game, tellement je n’arrivais pas à gérer le temps. Finalement, je ne me posais pas les bonnes questions…
 
Ensuite, comme elle le dit au début, il faut se demander quelles raisons nous pousse à ranger. Pour cela, sa méthode est simple. Demandez vous pourquoi vous voulez vous lancer dans un tel rangement. Par exemple pour passer moins de temps à ranger et faire le ménage ensuite ? Ne vous arrêtez pas là et continuez à vous demander pourquoi : parce que je préfère passer plus de temps avec ma famille. Pourquoi ? Parce que je travaille beaucoup et qu’ils me manquent. Pourquoi ? Et ainsi de suite !

Pour moi ça donne ça :

  • Je veux me lancer dans un tel rangement car j’en ai marre de m’épuiser à ranger.
  • Pourquoi ?
  • Parce que le désordre me rend anxieuse et me prends trop de temps.
  • Pourquoi ?
  • Parce que j’ai l’impression d’être en guerre contre ma maison et de ne rien faire d’autres
  • Pourquoi ?
  • Parce que j’aimerais avoir un intérieur apaisant et une place pour chaque chose. J’aimerais que ma maison me ressemble davantage et me permette de me détendre autrement qu’en rangeant.

En procédant ainsi, on saisit mieux pourquoi on veut ranger mais surtout à quoi on veut arriver. Chaque maison est différente et le nombre d’objets à garder sera variable en fonction des personnes. Il faut donc trouver ce qui VOUS convient et pourquoi cela vous convient.

Un exemple pour moi : les vêtements. Je vous en ai parlé pour ma période de no-shopping. J’ai un vrai problème de dépense en vêtements et je n’arrive pas à le résoudre. En commençant à appliquer sa méthode, je me suis déjà aperçue de deux choses : 1/3 de mes vêtements ne me procurent aucun plaisir. Non pas qu’ils sont moches ou pas à ma taille mais je ne ressens pas de plaisir en les manipulant. Un problème de couleur, de coupe ou juste le sentiment qu’ils ne me plaisent pas vraiment. Pourtant je les porte et je n’aurais donc jamais eu le courage de m’en séparer avant. Ensuite, je n’ai aucune conscience de ce que j’ai et de ce qui me manque. Ce qui fait que j’achète souvent des choses inutiles.

Première étape : le tri des vêtements. J’ai déjà commencé mais je n’ai pas encore terminé. Comme je le dis plus haut, le côté radical de sa méthode fait que je ne pourrais jamais tout trier d’un coup vu mon emploi du temps. Donc, j’essaye de m’occuper du maximum en une fois et de faire par sous-catégorie. En une fois, j’ai trié 13 sacs !!

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Ca fait peur hein ? 

Mon ressenti : la majorité de mon tri n’était pas difficile. Entre les vêtements trop grands ou abîmés, je ne ressentais aucun plaisir et aucun remord à m’en séparer. Je me suis aussi déjà intéressée au tri depuis 1 an environ donc j’ai déjà évacué pas mal de choses.

Je dirais que deux sacs ont été plus compliqués. Typiquement, des vêtements que je mets encore, voir même achetés récemment. En appliquant son critère du plaisir, j’ai dû me rendre à l’évidence que je devais m’en séparer. Alors, oui, j’ai déjà l’impression de ne plus rien avoir à me mettre et j’ai un peu honte de la quantité d’affaires dont je me sépare. Néanmoins, je suis aussi soulagée quand je vois les vêtements que j’ai gardé et le plaisir que je ressens à les toucher ou à les porter.

Il ne faut pas prendre à la légère cette première étape du « tri ». Ce n’est jamais simple de se débarrasser d’affaires que l’on a acheté consciemment. Mais je crois beaucoup que la simplicité m’aidera à mieux voir ce que j’ai et ce dont j’ai besoin.

Il me reste encore quelques sous-catégories de vêtements à trier avant de pouvoir vraiment réaliser l’impact sur ma garde-robe.

En attendant, j’ai décidé de me freiner sur les achats jusqu’aux soldes de juillet pour éviter de remplir inutilement ma penderie. Je suis encore trop fragile niveau « shopping » ! Et puis, je me dis que son critère du plaisir doit pouvoir me servir pour le shopping aussi, quand j’aurais mieux cerner ce que j’aime vraiment. Ne rien acheter en vêtements va vraiment être difficile mais rien que de se le dire, c’est déjà un problème non ? 

Et vous, vous gérez comment le désordre et le rangement ? Vous avez lu La Magie du rangement ? 

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6 Commentaires

  1. nag

    Super article! Je voulais justement lire ce livre qu’une de mes collègues m’a conseillé. Après la lecture de Zéro déchet, je me suis dit qu’on accumulait trop mais ce n’est pas évident… J’entasse les fringues aussi mais plutôt à cause de problèmes de poids: après ma grossesse, j’ai dû racheter des vêtements pour ne pas rester comme un sac et me sentir bien mais du coup, j’accumule sans réussir à me séparer des affaires… jusqu’au moment où je fais un grand tri! Mais il n’y a pas que les vêtements et c’est presque facile comme tri pour moi! Je vais jeter un oeil à ce livre à l’occasion…

    Réponse
  2. Laurence - Greenola

    Hello Julie,
    Merci pour ce très bon compte-rendu, je l’ai lu il y a deux ans et s’en est suivi un énorme tri très libérateur ! J’aime bien son côté radical, car il m’a poussé à faire les choses plus à fond alors que j’avais fait jusque là des tris fréquents mais superficiels. Le plus frustrant pour moi étant le placard rempli de vêtements « à vendre » qui se vide très lentement, je n’ai pas pu me résoudre à tout donner (j’avais eu aussi une période d’achats compulsifs où j’avais acheté de belles pièces). La gratification c’est qu’au bout d’un an, j’ai pu m’offrir l’iphone 6 tant attendu grâce à mes ventes ! Et depuis j’ai racheté très peu de vêtements (la restriction de budget aidant !) mais sans (trop) de frustration, j’aime le peu de pièces que j’ai gardé dans lesquelles je me sens vraiment moi (bon là il va falloir que j’en rachète car certaines commencent à bien s’user à force d’être portées !).
    Le plus dur a été de faire appliquer ces principes à mon homme, qui aime accumuler, adore les « au cas où » et ne voit pas trop l’intérêt de ces considérations minimalistes ! Mais j’y arrive petit à petit avec de la patience, on a fait un tri dans son placard (il avait des trucs qui dataient de plus de 10 ans !), mais le plus difficile reste la cuisine où il aime avoir plein d’ustensiles inutiles.
    La difficulté a été aussi pour les créations des enfants, ils rapportent plein de dessins, peintures, objets en tout genre fabriqués à l’école… mais on ne peut pas tout garder ! J’essaie de leur expliquer qu’on conserve uniquement les meilleurs, je prends les autres en photo pour le souvenir. Ils ont une grosse boîte IKEA chacun et tout doit rentrer dedans !
    J’ai très envie maintenant de faire un 2ème passage encore plus poussé, d’autant plus que je vais certainement déménager dans les mois à venir… Tu me donnes envie de m’y remettre tout de suite ! En fait le tri amène le tri, ça fait tellement de bien qu’on a envie que tout y passe !
    Belle journée

    Réponse
  3. lilu

    J’ai lu aussi ce livre et si j’ai récupéré de bonnes idées et réussi à trier (et à jeter ou donner) des objets que je gardais depuis si longtemps au cas où…
    J’ai tout de même explosé de rire sur le passage des chaussettes et des collants et sur le fait de « dire au revoir » aux objets, je suis trop pragmatique et peut être pas assez matérialiste pour leur parler!!! 😉
    Ceci dit, la notion de plaisir avec les vetements est plutôt sympa à prendre en compte dans la gestion du tri.
    J’ai rangé mes tiroirs selon sa méthode et c’est un vraiment bien!
    J’ai trié ma cuisine aussi et les papiers.
    J’ai encore un domaine à explorer c’est celui de ma couture ou je garde beaucoup de choses sans réelle utilité.
    Sa méthode m’a aussi permis d’être plus efficace dans la décision maintenant, je garde ou pas? Le « cas où » est vraiment un « au cas où » possible et concret et je garde du coup beaucoup moins….Je suis plus réaliste sur ce que je fais, aime faire et prend le temps de faire….J’évite ainsi de continuer à accumuler.
    Je suis d’accord avec toi, c’est très long par contre, plusieurs jours pour mes vêtements , une très grosse journée pour la cuisine…
    Bon courage pour la suite!

    Réponse
  4. Julie

    @nag : c’est un peu le même problème pour moi, entre l’avant-grossesse, la grossesse et maintenant, j’ai beaucoup changé de taille. Rien d’énorme mais assez pour avoir beaucoup de vêtements trop grands que je n’osais donner par peur de regrossir. Finalement, j’ai compris que ça ne me fait pas du tout plaisir de porter des vêtements trop grands donc tant pis, j’en aurais moins mais au moins je verrais mieux quoi acheter de nouveau! Bon courage à toi !
    @greenola : ah l’homme et les enfants, vaste sujet ! j’ai été déçu d’ailleurs qu’elle n’en parle pas dans son livre, je ne sais toujours pas comment trier les jouets de ma fille par exemple! Pour l’homme, finalement il n’est pas réticent à trier…à partir du moment où c’est moi qui le fait ^^ Je vais aussi tenter de récupérer quelques petites choses à vendre pour pouvoir m’offrir de nouvelles choses ou faire un don, je suis en train d’y réfléchir! Et je suis d’accord, le tri appelle le tri 😉
    @lilu : j’ai rigolé aussi à certains passages. Je ne vois pas les choses comme elle mais finalement, en réfléchissant, je ne trouve pas stupide de porter plus d’attention à mes vêtements. Je ne suis pas très soigneuse, ça me fera du bien de les considérer vraiment comme des objets personnels à chérir ! Je t’avoue que le tri des papiers me fait peur, comme celui des jouets. Mais finalement, je suis bien plus sereine avec moins de choses, j’espère que ça sera un changement durable !

    Réponse
  5. on range tout

    Bonjour Julie,
    Merci pour ton article intéressant et pour ta photo avec tous les sacs… J’adore !
    J’aime aussi ce livre car en ayant moins, mais de bonne qualité, on ne peut que se sentir mieux.

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  6. Myriam

    Ce livre contient une philosophie que je partage. En revanche il est de mon point de vue très mal écrit, bcp trop lourd pour des choses simples. On a l’impression de lire la même chose à chaque page. Bcp trop répétitif. A l’image du zéro déchets de Béa Johnson sur lequel j’ai ressenti la même chose car peut être pas assez ludique pour moi. Les conseils utiles/pratiques se font rares. L’essentiel du livre aurait pu tenir en moins de 50 pages, beaucoup trop de blabla. C’est dommage car la démarche m’a bcp plu, mais aucun plaisir de lecture.

    Réponse

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