La césarienne, cette aventure…

Déc 3, 2013 | Humeurs | 15 commentaires

 

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{Attention roman ! Fais toi ton café avant de commencer la lecture!!}

Faire le récit de son accouchement sur les réseaux sociaux ou sur son blog est chose courante. Pourtant je n’ai jamais lu de récit de césarienne… Est-ce parce que la légende veut que la césarienne ne serait pas vraiment un accouchement ? Est-ce parce que la césarienne en urgence est souvent mal vécue ? Ou que celle qui est programmée n’a rien à raconter ?

J’ai été prévenue de la possibilité d’une césarienne programmée deux mois avant la date de terme pour des raisons de bébé en siège. J’ai donc eu largement le temps de m’y préparer et avec le recul c’est pas du luxe ! Je voulais alors faire un récit rapide de ma césarienne, de ce que j’ai vécu, ce que j’ai ressenti et de quelques conseils. 

Parce qu’une césarienne est un accouchement ; parce que ça peut effrayer certaines ; parce qu’on a très peu d’informations sur son déroulement et sur les suites…

  • s’informer
J’ai voulu m’informer sur la césarienne dès que j’ai su qu’il y avait des risques qu’elle soit programmée. Et j’ai bien eu du mal ! Entre les forums brouillons qui sont parfois alarmistes, les séances de préparation où on en parle très peu, les livres où il y a deux pages, dur dur de savoir à quoi s’attendre. 
 
Pourquoi s’informer ? Comme on se prépare à l’accouchement, j’estime qu’il faut savoir comment se déroule une césarienne. Cela semble évident quand elle est programmée mais je trouve que toutes futures mamans devraient savoir à quoi s’attendre si jamais l’accouchement ne se passe pas comme prévu. Une césarienne en urgence est forcément plus difficile à vivre, avec la fatigue et l’angoisse. Savoir ce que l’on ressent permet donc de limiter la panique. 
 
Les bonnes informations : 
 
-une amie qui a vécue une césarienne : c’est un bon moyen de pouvoir lui poser des questions un peu indiscrètes et de savoir comment elle l’a vécue et si elle a des conseils. Si vous n’en avez pas, n’hésitez pas à me poser des questions, je serais ravie de vous répondre ! 
 
l’association césarine : découverte grâce aux Maternelles, le site internet regorge d’informations. Vous pouvez trouver le déroulement de la césarienne, les suites, l’allaitement avec une césarienne, des conseils. Il y a même un forum pour celles qui ont des questions spécifiques. J’ai trouvé beaucoup d’infos dessus, je vous le recommande. Il y a aussi le site césarienne.net qui a de bons conseils concernant la cicatrice. J’ai également lu les articles de Mum-to-be sur la césarienne et l’après césarienne, que je vous conseille ! 
 
-les Maternelles : ils ont fait une émission sur la césarienne que je vous conseille. J’avais hésité à regarder, de peur d’angoisser mais en réalité ça m’a beaucoup rassuré. Le reportage est sur une maman qui a une césarienne programmée, on ne voit rien d’affreux mais on comprend comment ça se passe. 
 
-le personnel de la maternité : peu d’informations sur la césarienne pendant les cours de préparation mais ma sage femme était au courant de ma situation. Je l’ai donc appelé quelques jours avant et elle m’a tout expliqué, du déroulement aux conseils qu’elle avait. N’hésitez pas à faire de même. J’ai aussi pris le temps d’en parler à mon gynéco qui m’a expliqué l’acte en lui même. Et pendant mon séjour, j’ai bombardé les sages femme et infirmières pour savoir les suites, les douleurs, ce que ça sera à la maison… 
  • Le déroulement de ma césarienne : 
Ma césarienne était programmée et j’ai accouché dans une clinique d’une trentaine de chambres. Je me doute que le vécu est sans doute différent dans un grand hôpital public ou lorsque la césarienne intervient après de nombreuses heures de travail. Mais je tenais à vous expliquer son déroulement et surtout les sensations que j’ai eu. 
  • la veille 

Ma césarienne a été programmée au début de la 39ème semaine, soit deux semaines avant le terme. Ils essayent de programmer à la fin de cette semaine généralement mais comme je commençais déjà le travail, mon gynéco n’a pas voulu prendre de risque. 

 
Je suis donc rentrée le lundi soir à la clinique pour une césarienne le mardi matin. Après une échographie et un monitoring de contrôle, l’anesthésiste passe voir si tout va bien (vous devez faire la prise de sang pour l’anesthésie quelques jours avant) et vous donne l’heure de l’intervention. Vous n’avez rien d’autres à faire, uniquement à prendre une douche le soir et le matin avec la fameuse bétadine. 
 
Le lendemain matin, on m’a posé la perfusion 1h avant l’intervention. Et j’ai attendu l’heure… Je signale que mon mari était avec moi, dans ma clinique il pouvait dormir dans ma chambre mais pas assister à la césarienne, mais j’y reviendrais. 
  • descente au bloc  

Une fois prête, on me descend au bloc pendant mon mari attend dans la « salle d’attente » qui est reliée à celle des soins bébé. Il ne pouvait pas assister à la césarienne mais « récupère » le bébé avec la sage femme dès la naissance. J’ai attendu 3/4h dans le bloc car il y a avait un accouchement qui nécessitait la présence du gynéco. Pensez à faire dire aux infirmières de prévenir du retard à votre conjoint pour éviter qu’il ne s’inquiète ! L’attente n’a pas été longue, ça m’a permis de discuter avec le personnel : deux infirmières et l’anesthésiste. N’hésitez pas à leur poser toutes les questions, c’est le moment !! Elles m’ont expliqué les sensations de l’anesthésie, la durée de la césarienne…Et on a même pris le temps de rigoler un peu ! 

 
*L’anesthésie : quand le gynéco s’est libéré, elles ont installé le bloc (ne pas trop regarde les instruments qu’elles sortent hein!) et m’ont posées l’anesthésie. 
 
La rachi-anesthésie : c’est l’anesthésie la plus courante pour une césarienne programmée. Elle se fait comme la péridurale sauf qu’on ne vous pose pas de cathéter mais on fait « uniquement » une injection dans la colonne vertébrale. Elle permet de moins ressentir les sensations que la péridurale et est plus rapide à faire. 
Normalement, on anesthésie d’abord localement (petites injections peu douloureuses) avant de faire la rachi ce qui permet de ne rien sentir. Personnellement, je n’ai pas eu d’anesthésie locale, mon anesthésiste préférant faire une seule piqûre lorsque les vertèbres le permettent. Je ne vous cache pas que je l’ai senti passé, heureusement qu’une infirmière m’a aidé à bien garder la position et à penser à autre chose.
 
Qu’est-ce qu’on ressent ? Dès que le produit est injecté, dans les premières secondes, on ressent comme si un liquide chaud passait dans les jambes. Ca « chauffe » sans faire mal mais ce n’est pas agréable. Au bout de quelques minutes seulement, l’anesthésie fonctionne entièrement. Vous ne pouvez plus bouger les jambes, on vous aide donc à vous rallonger sur la table. L’effet est très étrange, on a l’impression que les jambes sont deux énormes glaçons que vous n’arrivez plus à bouger. 
  • préparation et test de sensibilité : 

Le plus angoissant est que bien que vous ne pouvez pas bouger le bas du corps, vous sentez quand on vous bouge les jambes. Là j’ai un peu paniqué pour la suite… En réalité, on m’a bien montré la différence entre « sentir » et avoir mal. Souvent ils utilisent un glaçon pour vous montrer que vous ne sentez pas le froid. Moi, l’infirmière m’a bien montré en appliquant le bétadine que je sentais son passage mais pas du tout le froid de la bétadine. Un conseil : si vous paniquez, demandez qu’on vous montre bien que vous ne sentez pas le froid ou la douleur en vous pinçant. 

 
Une fois insensibilisée, on vous prépare donc la « zone » à coup de bétadine, on vous pose les capteurs cardiaques et autres, et on vous pose la sonde urinaire. On ne sent rien puisque c’est anesthésié. On termine par installer le « champ ». C’est un grand drap posé sous votre menton pour éviter de voir l’intervention. J’ai un peu paniqué à partir de ce moment là, je pensais que le champ était posé plus bas, ça m’a rendu un peu claustrophobe. 
  • intervention 

A partir du moment où le champ est posé, le gynécologue intervient et tout s’accélère. Comme je paniquais un peu, j’ai eu la chance d’avoir une super anesthésiste. Elle est restée derrière moi tout le long de l’opération, en me massant le front et en me parlant doucement. Elle me disait de visualiser une image que j’aimais, de penser aux sons, aux odeurs…Un peu d’hypnose en quelque sorte ! Je me doute que tous ne font pas ça mais ça vaut le coup de demander du soutien si vous paniquez. Ou si le père est là, demandez lui de vous parlez d’autres choses et de vous masser le front avec des petits cercles. Je vous assure que ça m’a beaucoup aidé ! 

 
Qu’est-ce qu’on ressent : hum, ce n’est vraiment pas agréable. Je n’ai jamais eu mal, je tiens à le signaler. On ne ressent vraiment pas de douleurs à proprement parlé. Pour autant, ce n’est pas un moment top… Comme on garde des sensations de touché, vous avez la bizarre impression d’être dans une machine à laver ! Vous êtes remué dans tous les sens, vous sentez des pressions, des tiraillements… Toujours sans avoir mal mais l’expérience est très étrange ! Me concentrer sur une image m’a bien aidé à moins y penser. 
 
L’infirmière qui assistait le gynéco a pris le temps de tout m’expliquer pendant l’intervention, ils m’ont notamment signaler quand ils allaient « sortir » ma fille. Voyez si vous voulez savoir ou non, moi je préférais savoir ce qu’ils faisaient. Une fois ma fille sortie, la sage femme l’a récupéré et me l’a présenté. Ils l’ont ensuite emmené dans la salle de soins rapidement (le bloc où vous êtes est très froid, les bébés ne peuvent pas supporter longtemps) pendant qu’on vous « recoud » ! Cette étape est pas très agréable tout en n’ayant jamais mal. Si vous avez déjà eu des points de sutures, c’est un peu la même sensation qu’on « tire » mais sans douleurs particulières. J’ai eu des agrafes pour terminer, mais vous pouvez aussi avoir des points classiques, demandez à votre gynéco. 
 
La durée : moins d’1h même si je ne me souviens pas exactement combien. Tout le début ne m’a pas paru long mais une fois ma fille née, j’en ai eu vraiment marre. L’intervention a semblé beaucoup plus longue à mon mari 🙂 
  • les suites immédiates 

Elles dépendent beaucoup de votre maternité. Pour ma part, je suis restée 30min dans la salle des soins bébé uniquement avec mon mari et ma fille. Elle avait déjà fait du peau à peau avec lui, j’ai pu prendre le relais et faire la première tétée. Ce n’est pas possible dans toutes les maternité, renseignez vous bien. J’ai bien sûre énormément apprécié ce moment 🙂 

 
Je suis ensuite partie en salle de réveil, passage obligatoire. J’y suis restée 1h, j’appréhendais beaucoup la séparation mais en réalité ça passe vite et on est un peu à « l’ouest » ! La seule chose qu’il faut savoir est qu’on vous appuie régulièrement sur le ventre pour vérifier que l’utérus se replace bien. Ce n’est vraiment pas agréable, voir douloureux car l’anesthésie ne fait plus effet. On vous fera ce geste assez souvent les deux premiers jours pour vérifier qu’il n’y pas de problème. L’infirmière m’avait conseillé de dormir en salle de réveil, je n’y suis pas arrivée mais j’ai essayé de me reposer au maximum. Je suis rapidement remontée dans ma chambre où m’attendait bébé et papa 🙂 
 
Le cas du papa : dans ma maternité, il ne pouvait pas assister à la césarienne à cause de la configuration du bloc. Renseignez vous. Sachez cependant qu’en cas de césarienne en urgence, le papa est rarement admis car justement il y a urgence. Personnellement, je ne regrette pas sa présence. J’étais bien entourée par le personnel médical mais je pense surtout que ça peut être impressionnant pour lui. Pour un accouchement classique, le père vous soutient et peut vous aider dans le travail mais pour la césarienne, il n’y pas grand chose à faire et vu comment on vous « remue », je pense que ça l’aurait choqué. Dans tous les cas, veillez à lui expliquer aussi à lui comment ça se déroule pour qu’il n’y ait pas de surprise. 
 
Sinon, le grand avantage de la césarienne c’est le peau à peau avec papa. Beaucoup apprécié par le mien, je trouve que ça permet de compenser un peu les mois de grossesse où il se sent parfois mis à l’écart. Là il assiste aux premiers soins et s’en occupe pendant que vous êtes en salle de réveil. Ca m’a permis aussi à moi d’être sereine car je savais que ma fille était avec lui et non seule dans une couveuse. 
  • la semaine à la maternité 
-les premières 48h : on m’avait dit que les deux premiers jours seraient difficiles. Ils le sont. Et ne vous dites pas que deux jours ça passe vite ! Le premier jour, vous ne pouvez pas bouger. Perfusion et sonde urinaire vont rapidement vous énerver mais c’est pour la bonne cause. Je ne me souviens pas de « vraies » douleurs pour le premier jour mais plutôt d’une énorme fatigue, d’un énervement à ne pas pouvoir bouger et SURTOUT d’une énorme frustration à ne pas pouvoir m’occuper de ma fille. Plus que la douleur, c’est ça qui m’aura gêner le plus les premiers jours. 
 
{Je vous signale juste la particularité de mon séjour, c’est que fin septembre dans le sud ouest, il faisait encore 30°C mais la maternité avait déjà coupé la clim. Ca a rendu encore plus difficile les premiers jours où on ne peut pas beaucoup bouger ni se doucher}
 
Le lendemain, j’ai pu me lever pour aller m’asseoir dans la salle de bain et me passer un gant de toilette. Pas encore de vraie douche. Mais c’était déjà très appréciable. Le lever est très difficile, vous avez globalement l’impression qu’on vous a scié le corps en deux et vous marchez comme une mamie ! La douleur est plus importante car logiquement vous n’avez plus la perfusion. N’hésitez pas à signaler votre douleur, il existe pleins de façon de la calmer. 
 
{Encore une particularité, je suis allergique aux anti-inflammatoires, j’ai donc eu seulement droit au dafalgan pour soulager la douleur…si ce n’est pas votre cas, les anti-inflammatoires vont beaucoup diminuer la douleur.}
 
Pendant ces deux jours, vous n’avez pas droit à manger du solide, n’imaginez pas sushis et charcuterie pour les débuts! 
 
-les jours restants :globalement ça va de mieux en mieux. Vous pouvez vous lever, vous doucher… Mais les nuits sont difficiles car vous ne pouvez pas dormir dans une bonne position. J’ai presque eu plus mal au dos qu’au ventre pendant le séjour. 
Pour vous relever, faites bien attention de ne pas solliciter les abdominaux, de bien basculer sur le côté et de vous faire aider. Ne vous relever pas seule au début, on ne sait jamais…
 
Soins :  vous aurez droit à une piqûre d’anti-coagulant le matin, voir dans certaines maternité de bas de contention, vu que vous ne vous levez pas beaucoup. Ajouter à ça une à deux prise de sang et ça embellit vos matinées 🙂 
 
On viendra vous faire votre toilette le matin et les soins à votre cicatrice. 
 
Le pansement :  vous avez un très grand pansement au début qu’on vous changera pour un plus petit au bout de quelques jours. J’avais une grande appréhension pour le pansement, peur que ça tire, peur de voir la cicatrice… En réalité, on vous l’enlève après la douche donc il est mouillé et part très facilement. J’ai voulu regarder…et pas de grande panique ! La cicatrice est très « propre », les agrafes font bizarre mais comme on dit on dirait un « sourire ». Ne paniquez pas de la taille, la cicatrice va diminuer petit à petit. 
 
Perfusion et sonde : on m’a enlevé la perfusion le lendemain soir il me semble, la condition était la reprise du transit mais même s’il n’avait pas repris, j’en avais tellement marre qu’ils ont cédés 🙂 Il faut alors veiller à compenser en buvant beaucoup d’eau. La sonde a été enlevé à J+3. Ca ne fait pas mal du tout (ça m’a beaucoup stressé avant!) car c’est un système de « petit ballon » gonflé qui maintien la sonde et qu’il suffit de dégonfler. Donc vraiment pas de douleurs et qu’est ce que ça soulage!!! 
 
Le transit : la question qui va vous obséder ensuite. Vous aurez droit à la superbe question « alors vous avez des gaz? » tous les jours jusqu’à une réponse positive ! En raison de l’intervention, votre transit s’est stoppé, il faut donc qu’il reprenne et le signe annonciateur ce sont les gaz ! Ca reprend au bout de 2/3 jours généralement, plus longtemps parfois. Rien de problématique mais parlez en, ils peuvent vous donner de quoi accélérer le processus doucement. Et pour parler toujours glamour, la vraie reprise du transit (comprendre aller au WC lire un magazine) ne sera pas vraiment douloureux, c’est souvent une question que l’on n’ose pas poser. Une astuce donnée par une infirmière, il faut poser ses mains sous ses cuisses pour faire basculer le bassin et ne pas avoir mal. 
 
L’allaitement : je ferais un autre article là dessus mais pour résumé ça a été assez compliqué. Les positions sont difficiles avec la césarienne et la montée de lait rajoute une douleur. Veillez à bien vous faire entourer et conseiller au début. 
  • mes conseils pour faciliter le séjour 

On ne fait pas sa valise maternité de la même manière quand on a une césarienne prévue. Plusieurs petites choses peuvent vous rendre le séjour moins pénible. 

 
prévoir des vêtements adaptés : ne prenez que des vêtements qui ne vous serrent pas au ventre ET qui sont simples à enfiler. Même les leggings ne sont pas pratiques au début. Le top ce sont les pantalons larges types yoga, spécifiques maternité car ils ont une grande ceinture large qui ne serre pas le ventre (Kiabi, La Halle…). Prévoir aussi des hauts faciles à enfiler, surtout au début avec la perfusion. Pour moi, il faisait donc très chaud et je ne supportais que les chemises sans manches, pratiques pour allaiter en plus. Ou alors des débardeurs à fines bretelles. Mais même en hiver, il fait quand même relativement chaud dans les chambres. Pour les sous-vêtements, les fameuses culottes filets sont parfaites au début. Faites attention lors de l’achat, il y en a des spécifiques plus larges pour ne pas vous gênez à la cicatrice. C’est vraiment pas glamour mais très pratique ! Pour la suite, des culottes larges types shorty H&M sont parfaits. N’hésitez pas à prendre large, ca vous gênera moins et ça sera plus simple à enfiler ! 
 
-les soins : je n’utilisais déjà plus de lingettes jetables à  l’époque mais un petit paquet amené par ma maman m’a sauvé la vie ! Le gant de toilette, c’est génial mais limité quand vous avez déjà du mal à vous relever ! Côté serviettes hygiéniques, au début des larges types incontinence (glamour toujours) mais après des classiques suffisent. 
 
-les petits trucs en plus : des pailles pour boire quand vous pouvez pas vous assoir, c’est tout con mais ça aide (oui vous avez le droit de prendre des pailles en inox!) ! Des chewing gums aussi permettent à priori de reprendre le transit plus vite. Si votre transit ne reprend pas, vous pouvez aussi vous faire amener des pruneaux, de l’Hépar, bref n’hésitez pas à demander conseil. 
 
-vous lever rapidement : au départ, c’est vraiment une épreuve mais plus vous vous levez rapidement, plus vite vous vous remettrez. Il ne s’agit pas de rester debout longtemps mais de vous lever pour vous assoir dans un fauteuil de temps en temps par exemple. Les infirmières se moquaient de mon côté « têtue » à vouloir me lever vite mais franchement être clouée au lit, c’est pire que tout. Et je me suis sentie rapidement mieux. Mais n’en faites pas trop non plus, le papa doit être là pour vous aider, vous amener bébé, etc…
 
-limiter les visites : je dirais que les deux premiers jours, c’est les parents uniquement. Vous vous sentirez pas du tout au top du glamour pour recevoir du monde et vous serez fatiguée. Ensuite, limitez les personnes (2/3 max en même temps). 
 
-garder bébé avec soi ? : la première nuit, on vous proposera de garder bébé en nurserie. Mais il n’y a rien d’obligatoire, vous vous sentirez déjà exclu de beaucoup de choses, donc vous pouvez très bien garder bébé avec et sonner dès que vous avez besoin ! Le personnel médical est là pour vous aidez, n’ayant pas peur d’être « chiante » ! Néanmoins, si vous êtes vraiment fatiguée, ne culpabilisez pas de laisser bébé quelques heures à la nurserie ! 
 
Bilan : j’ai plutôt bien vécue la césarienne en soi, même si la sensation « machine à laver » n’était pas agréable ! J’ai bien conscience que c’est en grande partie grâce au personnel médical, très présent et très rassurant. 
 
J’ai vraiment détesté les deux premiers jours. La sensation d’être bloquée dans le lit, le mal de dos et de bassin à force de ne pas bouger et d’avoir de mauvaises positions, la gêne de la perfusion, de la sonde…et surtout le manque du bébé et de ces premières fois (le bain, la visite du pédiatre). C’était vraiment dur, c’est là que le papa doit être présent. 
 
Ensuite, ça va vraiment mieux, la possibilité de se doucher ça change votre vie ! Comme celle d’être assise, de pouvoir manger ou vous lever pour prendre bébé !! Bref, la suite de la césarienne est difficile, je ne vais pas vous le cacher mais ça reste heureusement sur un laps de temps court et vous avez désormais votre bébé pour compenser ♡
 
N’hésitez pas si vous avez des questions, même après ce fleuve d’écriture !

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15 Commentaires

  1. Nag

    Félicitations pour la naissance de ta fille! Effectivement, je n’ai pas encore d’enfants mais l’idée qu’on me triture le bide, même sans douleur, alors que je suis consciente me terrifie!!! Et ce que tu me dis de tes sensations ne m’étonne donc pas… ça doit être particulier!!! Remets toi bien et profite de ta petite puce!

    Réponse
  2. Natacha No Gluten

    Bravo pour ton article: de l’émotion et du glamour, mais surtout de l’information.
    J’ai vécu un accouchement par voie basse donc je ne peux comparer, mais je suis certaine que ton vécu va aider certaines femmes très stressées par la césarienne.
    J’ai accouché au milieu de la nuit et le lendemain matin, la première chose que j’ai faite était la douche et en effet tu te sens revivre. Je peux comprendre ta frustration les 1ers jours surtout s’il faisait chaud!
    J’ai bien aimé tes anecdotes sur le retour du transit. C’est vrai qu’on te pose pleins de questions sur le sujet et qu’on est en plein dans le glamour. Ah les culottes spéciales retour de couches, top sexy 🙂
    Enfin, côté visites, j’ai accouché en 2010 en pleine période de la grippe A et du coup les visites étaient interdites hormis le Papa. Eh bien, j’ai apprécié ces 1ers jours au « calme » de la maternité. Du repos quand bébé dormait et des têtes à tête avec lui quand il était éveillé…Et les visites du Papa.
    Félicitations pour ta petite Quitterie. J’espère que tout se passe bien. A très bientôt!

    Réponse
  3. julie

    @NAg, merci!! oui les sensations sont très particulières, j’avoue pas le meilleur moment de sa naissance 🙂 mais c’est vrai qu’on oublie rapidement une fois qu’on a bébé!!
    @Natache No Gluten : merci beaucoup !! je voulais faire un article comme j’aurais aimé lire, c’est pas facile de trouver des infos claires sur la césarienne!! Et pour les trucs glamour, c’est vraiment ça! Déjà que je trouvais que la grossesse enlève un peu le glamour mais alors l’après accouchement à la maternité, c’est vraiment le summum!!! Je suis d’accord pour les visites, ça tombait « bien » pour toi, j’ai trouvé que c’était vraiment reposant de ne pas avoir de défiler! Encore merci 🙂

    Réponse
  4. Fraise

    Merci pour cet article. J’ai une césarienne programmée dans 3 semaines et ma plus grande peur est qu’ils me forcent à mettre le bébé en nurserie pour la première nuit (c’est leur pratique apparemment). Sachant que ma césarienne a lieu à 8h30 du matin, crois tu qu’il est possible que je sois debout le soir juste pour être capable de la prendre, la changer et de lui donner le biberon ? Malheureusement je crois comprendre que non et sans cela ils vont me l’emmener :'(

    Réponse
  5. Julie

    @fraise : pour moi ils ne me forcaient pas à la mettre en nurserie et j’avais demandé à la garder, surtout parce que je l’allaitais. Mais je l’ai laissai la 2ème, entre deux tétées pour dormir un peu. Demande directement à une sage femme de là où tu accouches.
    Mais je ne pense pas que tu seras debout le soir même, mais si tu as droit au anti inflammatoires et que tu te sens bien, tu pourras peut etre te lever rapidement. Le papa n’est pas avec toi ?
    Sinon n’hésite pas à dire que tu la veux dans ta chambre et appelle une sage femme dès que tu as besoin qu’elle te l’amène ! On a souvent peur de les « déranger » mais elles sont là pour t’aider (même celle qui sont pas sympas!!) Bises et bonne rencontre avec bébé!!!

    Réponse
  6. Leeloo

    J’ai vécu une césarienne il y a 4 jours, et je retrouve parfaitement tout ce que j’ai ressenti dans ton article, très bien fait, merci. Je suis sûre qu’il aidera beaucoup de femmes qui se posent des questions.

    Réponse
  7. Maristochat

    Merci pour cet article très complet qui m’a appris pleins de choses sur la césarienne!

    Réponse
    • Bea

      28, 25 et 22 ans après, ton récit me fait revivre la naissance de mes 3 filles par césarienne… encore moins d’info disponible à l’époque, ce n’était pas une partie de plaisir. 3 césariennes non programmées ! La 1ere en anesthésie générale après des heures de travail mais ma fille en siège de passait pas … la 2eme sous péridurale après 2 ou 3 heures de travail parce que le gynéco a estimé que ça n’allait pas assez vite … la 3ème normalement programmée 15 jrs avant le terme, le travail a débuté 16 jours avant ! Et cette fois, rachis anesthésie.
      L’accompagnement a l’allaitement a été déplorable.
      Et la triple cicatrice c’est moyen bof …

      Merci pour ce récit !

      Réponse
  8. val

    Merci pour ce joli récit, qui ne cache rien mais n’effraie pas non plus. J’ai une césarienne programmée mercredi prochain pour mes jumeaux. Je stresse à l’idée d’avoir mal les jours d’après. Je dois me dire que c’est un mauvais moment à passer.

    Réponse
  9. julie

    @val : bon courage à toi et ravie d’avoir pu te renseigner! les débuts sont difficiles mais ce n’est rien à côté du bonheur d’avoir enfin bébé dans les bras!!

    Réponse
  10. Gege

    Je suis « tombée » sur ton article car je voulais me raffraîchir les idées pour ma césarienne qui est programmée demain. Ce sera ma seconde puisque j’en ai eu une en urgence en février 2010. Je voulais te féliciter parce que ton récit décrit très bien le déroulement. Je m’y suis beaucoup retrouvée car comme toi je suis allergique aux anti-inflammatoires. Par contre, l’anesthésiste m’a dit que les protocoles viennent de changer et que maintenant on est levées au bout de 8h (mais sûrement pas moi à cause de l’allergie aux AINS, il m’a dit : « on fera ce que l’on pourra… »). Et je suis d’accord avec toi, pour moi le « pire » dans la césarienne c’est la frustration de ne pas pouvoir s’occuper de son bébé tout de suite. Pour ma part, le papa était présent au bloc et en salle de réveil avec le bébé et je trouve ça génial (il a adoré aussi et n’a strictement rien vu). Et ensuite il s’est beaucoup occupé du bb puisqu’il est resté les nuits avec moi. C’est génial pour le lien père-enfant, mais très frustrant pour la mère. En tous cas, encore merci pour ton article !

    Réponse
  11. kahina

    bj
    tres beau article .. j te félicite pour bb
    j sais vraiment de quoi il s agit car j eu ma première en césarienne. . j dirai que c’est un courage que peut de personne ai
    pour moi c etait une anesthésie générale avec des effets secondaires sur les 15 premier jours a cause d une forte anémie. .. c était tres difficile
    mai ravi d avoir mon ange
    et me voila au 8èmes mois pour ma deuxième avec 80% chance d une 2eme césarienne
    souhaitez moi bonne chance

    Réponse
  12. M&E

    Très bonne idée de témoigner de la césarienne. Ça participe à éviter l’idée que c’est pas un « vrai  » accouchement !
    Je voulais juste rajouter que comme c’est justement un vrai un accouchement bah il ne faut pas oublier que le ressenti va être différent pour chacune. Moi par exemple la sensation de « secousses » quand ils sortent le bébé bah j’ai trouvé ça rigolo ^^. Et pourtant césarienne d’urgence à 3h du matin après des heures de travail j’étais plutôt en train de pleurer globalement.
    Et dans la mesure du possible envisager que le papa puisse rester pendant tous le séjour à l’hôpital ou au moins les 1e nuits c’est trop top. Moi en tout cas le sentiment de frustration de pas pouvoir m’occuper de mon bébé a été carrément limité par le plaisir de voir le papa tisser des liens avec son bébé, je pense que j’aurais eu beaucoup plus de mal à devoir le laisser à des inconnus.

    Réponse
  13. BeeJou44

    Génial cet article ! Si j’avais pu le voir avant !
    J’ai moi aussi eu une césarienne non programmé en 2017, mais je ne l’ai pas mal vécu. Quelques similitudes avec toi.
    J+5 déclenchement qui ne fonctionne pas, monté de tension à 18 dans la nuit on m’annonce une césarienne à 9h le matin J+6 programmé pour 11h.
    On m’a posé un cathéter, et j’ai eu 5 piqures de rachianesthésie…4 par un interne et la dernière par l’anesthésiste! Je sais qu’ils sont là pour apprendre mais quand ça tombe sur toi Aïe! Mon mari à pu assister et il à même tout vu en reflet dans la lampe au dessus. Je ne suis pas passer par la salle de réveil et j’ai pu retrouver mes deux amours directement après avoir été recousue. Je me souviens que j’avais une faim de loup! J’ai remangé normalement directement. Effectivement problème de transit plutôt de l’ordre psychologique je pense ! Je dirais que globalement les deux premières semaines sont compliqués niveau douleurs !
    BeeJou44

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